- Résultat net part du groupe de 25 millions d'euros au premier semestre

- CA de 3,2 milliards d'euros au S1, contre 3,4 milliards au S1 2013

- Nexans vise toujours une progression de sa marge opérationnelle en 2014

- L'ampleur dépendra des conditions de marché du deuxième semestre

- Nexans - Résultats du 1er semestre 2014:

L'ESSENTIEL:

Le fabricant de câbles Nexans (>> NEXANS) a annoncé vendredi qu'il pensait "toujours être en mesure" de dégager une progression de sa marge opérationnelle en 2014, notamment du fait de son plan de réorganisation et de restructuration en cours. Toutefois, "l'ampleur dépendra des conditions de marché du deuxième semestre", a prévenu le PDG du groupe, Frédéric Vincent, dans un communiqué.

Au premier semestre, la marge opérationnelle de Nexans s'est établie à 77 millions d'euros, contre 75 millions d'euros un an plus tôt et 66 millions d'euros au second semestre 2013. "A taux de change comparables, ceci représente une croissance de 10% sur un an", a souligné Nexans. Le taux de marge est ressorti à 3,4%, contre 3,2% un an plus tôt.

Son chiffre d'affaires s'est inscrit à 3,22 milliards d'euros, contre 3,42 milliards d'euros au premier semestre 2013. "Cette évolution inclut un effet cuivre négatif de 99 millions d'euros en raison de la baisse du cours du cuivre et un effet devises négatif de 182 millions d'euros par rapport au premier semestre 2013", a précisé le groupe.

A cours des métaux non ferreux constants, le chiffre d'affaires a atteint 2,3 milliards d'euros, contre 2,35 milliards d'euros au premier semestre 2013. Cette décroissance intègre une croissance organique des ventes de 3,2% "plus qu'annulée par un effet de change négatif", a précisé Nexans.

Le premier semestre a été marqué par une "forte activité" dans les métiers de la haute tension sous-marine, une "reprise modérée" des ventes en Europe sur certains secteurs industriels et une "inflexion positive" en Amérique du Nord au deuxième trimestre. L'activité a par ailleurs été "très ralentie" dans les pays d'Amérique du Sud du fait de la conjoncture et des difficultés géopolitiques au Moyen-Orient et en Russie, a indiqué Nexans.

Sur la période, le groupe a dégagé un résultat net positif de 25 millions d'euros, contre une perte nette de 145 millions d'euros au premier semestre 2013. Ce bénéfice intègre un effet net positif de 48 millions d'euros sur les provisions pour enquête sur les activités haute tension suite à une décision de la Commission européenne, a indiqué le fabricant de câbles.

En avril, la Commission européenne a infligé des amendes d'un montant total de plus de 300 millions d'euros à plusieurs grands producteurs de câbles électriques à haute tension, à qui elle reprochait d'avoir mis en place une entente à l'échelle mondiale. L'amende infligée à Nexans s'élevait à 70,7 millions d'euros. Le groupe avait dès 2011 passé une provision de 200 millions d'euros relative à l'enquête de Bruxelles.

Au deuxième trimestre 2014, les ventes ont progressé de 8% à données comparables par rapport au premier trimestre 2014 et de 2,7% par rapport au deuxième trimestre 2013.

LE CONTEXTE:

Affecté par la crise en Europe où il réalise encore plus de la moitié de son chiffre d'affaires, et par des problèmes opérationnels dans le domaine des câbles sous-marins à haute tension, son activité la plus profitable, Nexans a lancé au début 2013 un plan de réorganisation et de restructuration pour renforcer son potentiel de croissance et de rentabilité à l'horizon 2015.

Le groupe a cependant connu une année 2013 particulièrement difficile. Cette dernière s'est soldée par une perte nette de 333 millions d'euros, en raison notamment de coûts de restructuration et de dépréciations pour 310 millions d'euros, et par une augmentation de capital de 284 millions d'euros.

Au début de l'année 2014, Nexans a revu en baisse ses objectifs stratégiques. A l'horizon 2015, l'industriel ne vise plus qu'une croissance annuelle moyenne de l'ordre de 4,5% à 5,5%, au lieu de 5% à 6% auparavant, une marge opérationnelle courante de 5,1% à 5,7%, contre 6,2% à 7,1% auparavant, et un retour sur capitaux employés supérieur à 9%, alors qu'il anticipait initialement un taux de 10,1% à 11,6%.

Les difficultés de Nexans ont entraîné une fronde de certains fonds actionnaires contre le PDG du fabricant de câbles, Frédéric Vincent. Leur activisme n'a pas suffi à provoquer le départ du dirigeant, notamment soutenu par le chilien Quinenco (QUINENCO.SN), premier actionnaire du groupe avec 28% du capital. Toutefois, Nexans a annoncé en mai que Frédéric Vincent laisserait en septembre la direction générale du groupe à Arnaud Poupart-Lafarge, son directeur opérationnel, pour ne plus en assurer que la présidence.

-Eric Chalmet et Ambroise Ecorcheville, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 65; eric.chalmet@wsj.com

COMMUNIQUES DE NEXANS:

http://www.nexans.fr/eservice/France-fr_FR/navigate_147243/Communiques_de_presse.html

Valeurs citées dans l'article : NEXANS