Tokyo (awp/afp) - Le spécialiste de la photo Nikon a révisé mardi sa prévision de résultat net annuel, s'attendant désormais à tomber dans le rouge en raison de frais de restructuration et suppressions d'emplois au Japon.

Nikon, qui prévoyait auparavant un bénéfice net de 30 milliards de yens, estime à présent qu'il perdra 6 milliards de yens (52 millions d'euros au cours actuel).

Il va devoir en effet enregistrer des dépréciations d'actifs et provisions pour un montant de 48 milliards de yens, du fait de la reconfiguration de ses activités optiques via des regroupements censés éliminer les redondances. Un appel à départ sera lancé, visant un total d'un millier de personnes dans l'archipel.

"Il s'agit de rationaliser pour renforcer", a expliqué Nikon dans un communiqué en même temps que la publication de ses résultats semestriels.

Au terme des six mois d'avril à septembre, Nikon a dégagé un bénéfice net de 17,73 milliards de yens (154 millions d'euros), en hausse de 53% sur un an, et un gain d'exploitation en progression de 56% à 23,3 milliards de yens, en dépit d'un chiffre d'affaires qui a reculé de 14% à 343,8 milliards de yens.

Nikon a déploré une baisse des investissements dans les équipements employés pour la fabrication ou le contrôle des semi-conducteurs, mais il a insisté sur le volet positif, à savoir les besoins de machines spécifiques de la part des fabricants d'écrans pour smartphones et tablettes, notamment en provenance de Chine, ce qui a permis d'améliorer notablement la rentabilité de l'activité des appareils de précision dans son ensemble.

Le groupe a par ailleurs réussi à sauver les bénéfices de son activité photo grâce aux bonnes performances de certains modèles haut de gamme à objectif interchangeable comme les D5 et D500, mais il a souffert d'une baisse du marché des modèles compacts et d'une interruption d'approvisionnement de composants à la suite de la série de séismes en avril dans le sud-ouest de l'archipel. Sony a ainsi stoppé plusieurs semaines sa production de capteurs.

Nikon est en pleine réorganisation et veut notamment mettre l'accent sur l'activité médicale, encore marginale, à l'image de ses compatriotes Fujifilm ou Olympus.

Le groupe pense à présent que son chiffre d'affaires annuel plafonnera à 800 milliards de yens (au lieu de 820) et son résultat d'exploitation à 49 milliards contre 46 milliards.

afp/rp