Les commandes de la DS7, choisie l'an dernier par le président français pour descendre les Champs-Elysées le jour de son investiture et utilisée à nouveau par le président lors d'un voyage récent en Chine, ont dépassé les attentes, a dit Yves Bonnefont.

Les ventes mondiales de la marque, qui a peiné jusqu'ici à trouver sa place dans le cercle très fermé du luxe automobile, devraient croître cette année après une baisse de 39% en 2017, a-t-il ajouté durant une interview organisée mercredi soir par le site internet spécialisé AutoK7.

"Je pense qu'on fera une année 2018 bien meilleure que l'année 2017", a déclaré le directeur de la marque, tout en précisant qu'une gamme comme DS ne se pilotait pas par les volumes.

Les derniers chiffres de ventes publiés le même jour ont montré une légère hausse de 0,5% pour la marque en février.

La gamme DS, qui reprend le nom de la célèbre Citroën de 1955, a été lancée en 2010 comme une émanation haut de gamme de la marque aux chevrons. Elle s'est ensuite émancipée progressivement de sa cousine aux chevrons, DS7 constituant à ce titre la première vraie DS de nouvelle génération.

Les livraisons du SUV démarrent ce mois-ci en Europe. La Chine, où seulement 6.000 voitures de la marque se sont vendues l'an dernier, suivra plus tard cette année.

Emmanuel Macron, dont le périple inaugural en DS7 l'an dernier avait multiplié par 30 le nombre de clics internet sur le site du constructeur, bloquant au passage son serveur, a donné un autre coup de main à la marque lors de sa visite à Pékin en janvier.

"Il était sympa, il a fait exprès qu'il y ait une DS7 Crossback dans les déplacements officiels", a poursuivi Yves Bonnefont. "Les Chinois voulaient qu'il voyage en voiture blindée avec les services secrets chinois. Mais dès qu'il est arrivé à l'ambassade, il a changé pour la DS7."

(Gilles Guillaume pour la version française, édité par Marc Joanny)

par Laurence Frost