Berne (awp/ats) - Les ventes de produits AOP-IGP ont connu un recul de 5% en Suisse et à l'étranger en 2016. Le franc fort est passé par là.

Lors de l'assemblée générale de l'Association suisse des AOP-IGP mardi à Berne, la présidente et conseillère aux Etats Géraldine Savary (PS/VD) a relevé la situation difficile qui règne sur les marchés. Elle a plaidé pour un soutien accru à une production agricole autonome et durable, notamment pour les céréales fourragères et pour le bétail régulièrement mené en pâture.

Après deux années de recul, la notoriété des logos AOP-IGP est relancée, a aussi constaté Mme Savary, citée dans un communiqué. La croissance se poursuit, notamment en Suisse romande, même si le niveau reste encore modeste en raison du relatif faible volume de production et donc de la visibilité de ces spécialités.

Actuellement, 21 Appellations d'origine protégées (AOP) et 12 Indications géographiques protégées (IOP) sont enregistrées en Suisse. L'année dernière, 64'387 tonnes de produits ont été mis sur le marché. Le chiffre d'affaires à la production se monte à 630 millions de francs suisses, et à 1,3 milliard au niveau de la vente et distribution.

Quelque 10'000 exploitations agricoles produisent de la matière première pour 1500 entreprises participant à la fabrication des AOP et IGP, représentant environ 15'000 places de travail.

ABRICOTINE ET VACHERIN

Dans le cas des AOP, toutes les étapes de production ont lieu dans la région définie: abricotine, cardon épineux genevois, Gruyère, pain de seigle et raclette valaisans ou encore vacherin fribourgeois, entre autres. Dans le cas des IGP, une étape au moins du processus de production doit être menée dans la zone d'origine: par exemple, lard sec du Valais, saucisse d'Ajoie, viande des Grisons ou saucisson vaudois.

Des nouvelles spécialités pourraient faire prochainement leur entrée dans le club. La cuchaule fribourgeoise devrait bénéficier de l'AOP et l'absinthe du Val-de-Travers de l'IGP. Des demandes en ce sens ont été publiées en février. Les éventuels opposants disposaient de trois mois pour recourir.

ats/buc