New York (awp/afp) - Le groupe de semi-conducteurs Broadcom s'est engagé mercredi à investir 1,5 milliard de dollars aux Etats-Unis, un geste destiné à apaiser les craintes des autorités américaines sur sa proposition de rachat de son rival Qualcomm.

A la demande de Qualcomm, le comité américain sur les investissements étrangers (CFIUS), a décidé d'examiner en amont l'offre d'achat de 117 milliards de dollars mise sur la table par Broadcom.

Le CFIUS s'inquiète notamment d'une possible baisse des investissements dans la recherche et développement (R&D) en cas de fusion, ce qui conduirait à une perte du leadership actuel de Qualcomm dans la technologie 5G et par ricochet des Etats-Unis.

Ce comité est chargé d'examiner toute acquisition d'un groupe ayant des activités aux Etats-Unis par une société étrangère susceptible d'avoir un impact sur la sécurité nationale et peut recommander au président américain de s'y opposer.

Pour apaiser les craintes du CFIUS, Broadcom, qui a déjà promis de se redomicilier aux Etats-Unis à la finalisation de l'opération, s'engage à créer un fonds doté de 1,5 milliard de dollars pour former la nouvelle génération d'ingénieurs américains dans la technologie 5G.

"Broadcom va non seulement maintenir les ressources de la R&D de Qualcomm dévolues à la 5G (...) mais va également focaliser les dépenses de la R&D à ces technologies importantes et essentielles pour les Etats-Unis", s'engage l'entreprise.

Si elle se concrétisait, la fusion Broadcom-Qualcomm créerait un mastodonte dans un secteur en pleine consolidation face au développement de technologies liées aux véhicules autonomes et à la 5G. Evaluée à 117 milliards de dollars, il s'agirait de la plus importante fusion dans ce secteur.

Qualcomm a déjà rejeté à plusieurs reprises les offres de Broadcom, estimant qu'elles ne représentent pas la valeur intrinsèque de l'entreprise et risquent de rencontrer l'opposition des autorités de la concurrence.

afp/al