Wall Street a été victime d'une rare inversion de vapeur en 'intraday' (environ -2% en ligne droite de 19h30 à 22h00) suite à une déclaration de Neel Kashkari, président de la Fed de Minneapolis : il prévient que 'si l'inflation continuait à enchainer séquences de baisse puis sursauts occasionnels, la question se poserait de savoir s'il ne faut pas renoncer à toute baisse de taux cette année' (il penche pour deux baisses en 2024, et à condition que les prix poursuivent tendanciellement leur décrue).

Ces déclarations ont fait l'effet d'une douche froide et le Dow Jones est passé de +0,5% à -1,35%, à 38.597, le S&P500 de +0,75% (tutoyant alors à 0,15% près ses sommets) à -1,23%, à 5.147, et le Nasdaq Composite de +1,1% à -1,4%, à 16.049.

L'indice des 'technos' a connu l'une des plus grandes amplitudes en intraday de l'année, et pas 'dans le bon sens', suite à des dégagements appuyés sur AMD -8,3%, KLA -3,6%, Nvidia et Broadcom -3,4%, Micron -3,1%, Marvell -2,9%, Alphabet -2,8%, Qualcomm -2,4%...

Rappel : Wall Street avait pris +16% en neuf semaines fin 2023 sur des anticipations de sept à huit assouplissements du loyer de l'argent en 2024.

Signe du coup de stress qui a ébranlé Wall Street, le 'VIX', qui évoluait en matinée en zone de 'complaisance' vers 13,75, a fait un bond de +15% vers 16,5, le mouvement le plus important depuis le 13 février et surtout le plus négatif au final depuis le 13 octobre 2023 (16,7/19,3).

Les investisseurs ont également pris connaissance d'une série de statistiques ce jeudi : le déficit commercial des Etats-Unis s'est établi à 68,9 milliards de dollars en février, en augmentation de 1,9% par rapport au mois précédent.

Le Département du Travail a annoncé 221.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis pour la semaine dernière, un chiffre en hausse de 9.000 par rapport à celui révisé de la semaine précédente (212.000 au lieu de 210.000).

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