SAN FRANCISCO (awp/afp) - L'ancien patron du fabricant américain de microprocesseurs Qualcomm, Paul Jacobs, envisage de racheter le groupe, qui vient d'échapper à une OPA hostile de son concurrent Broadcom, selon un communiqué publié vendredi.

M. Jacobs ne sera pas reconduit au conseil d'administration lors du vote prévu à l'assemblée générale des actionnaires le 23 mars, a annoncé Qualcomm.

"Cela fait suite au fait qu'il a informé le conseil de sa décision d'explorer la possibilité de faire une proposition de rachat de Qualcomm", est-il précisé.

Un des principaux fournisseurs d'Apple, avec lequel il est par ailleurs en conflit, Qualcomm pèse quelque 90 milliards de dollars en Bourse.

M. Jacobs, fils du fondateur de Qualcomm, a été par le passé président du conseil d'administration et directeur général du groupe basé en Californie (ouest).

"Il ne peut y avoir aucune assurance du fait que M. Jacobs soit en mesure de faire une proposition, mais, s'il la faisait, le conseil l'examinerait", est-il ajouté.

Cette annonce est le dernier épisode en date des péripéties qui secouent le groupe.

Lundi, le président américain Donald Trump a bloqué le rachat du groupe par Broadcom, entreprise basée à Singapour, estimant que la fusion aurait porté atteinte à la sécurité nationale des Etats-Unis.

Le ministère du Trésor avait précédemment fait part de ses craintes de voir l'opération affaiblir le groupe, et donc aussi le pays, dans le secteur stratégique de la 5G (internet mobile ultrarapide), au profit de la Chine.

Cette décision sonnait comme une victoire de Qualcomm, qui s'opposait vigoureusement à l'OPA de son rival, qui mettait près de 120 milliards de dollars sur la table, un record pour le secteur.

Qualcomm est par ailleurs en train de racheter son concurrent néerlandais NXP.

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