SYRIE-LA TURQUIE VA LANCER "SOUS PEU" SON OFFENSIVE

ANKARA - L'armée turque, épaulée par l'armée syrienne libre, va franchir "sous peu" la frontière turco-syrienne, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi le directeur de la communication du président turc Recep Tayyip Erdogan.

Fahrettin Altun a prévenu sur Twitter que les combattants kurdes devaient quitter la zone sous peine de voir la Turquie les "empêcher de nuire" à ses efforts pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI).

Deux hauts responsables turcs ont indiqué mardi à Reuters que l'armée turque a mené des frappes à la frontière entre l'Irak et la Syrie dans la nuit de lundi à mardi pour empêcher les forces kurdes d'envoyer par cette route des renforts dans le nord-est de la Syrie.

La décision du président américain Donald Trump de retirer des troupes de la zone frontalière turco-syrienne et de laisser le champ libre à une offensive turque contre les forces kurdes syriennes, jusqu'ici alliées aux Etats-Unis dans la lutte contre l'EI, a été vivement critiquée à Washington.

Ankara assimile les Unités de protection du peuple (YPG) kurdes au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), mouvement séparatiste qu'elle considère comme une organisation terroriste, et menace de longue date de les chasser du nord de la Syrie.

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FRANCE-MACRON POUR BÂTIR "UNE SOCIÉTÉ DE VIGILANCE" CONTRE L'ISLAMISME

PARIS - Emmanuel Macron a appelé mardi à bâtir "une société de vigilance" pour venir à bout de "l'hydre islamiste" en France, soulignant que "les institutions seules ne suffiront pas".

Lors d'une cérémonie solennelle à la préfecture de police de Paris, le chef de l'Etat a rendu hommage aux quatre fonctionnaires de police assassinés par l'un de leurs collègues, Mickaël H., dont les signes de radicalisation n'avaient pas été formellement signalés ces dernières années.

"Qu'un individu imprégné d'une telle idéologie puisse exercer dans le lieu où précisément l'on traque les individus dangereux est inconcevable, inacceptable", a-t-il dit, alors que le ministère de l'Intérieur et la hiérarchie policière sont mis en cause pour ce "dysfonctionnement".

"L'administration seule et tous les services de l'Etat ne sauraient venir à bout de l'hydre islamiste, non. C'est la nation tout entière qui doit s'unir, se mobiliser, agir", a poursuivi le président.

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BREXIT

MERKEL À JOHNSON: UN NOUVEL ACCORD "EXTRÊMEMENT IMPROBABLE"

LONDRES - Angela Merkel a déclaré mardi au Premier ministre britannique Boris Johnson que parvenir à un nouvel accord de Brexit entre Londres et Bruxelles était "extrêmement improbable", a-t-on appris de source gouvernementale britannique.

La chancelière allemande, ajoute-t-on de même source, a expliqué au dirigeant conservateur que le Royaume-Uni ne pouvait quitter l'Union européenne sans laisser la province britannique d'Irlande du Nord dans une union douanière avec les Européens sans limite de temps.

Une source au 10 Downing Street avait indiqué plus tôt à un journaliste du magazine Spectator que le gouvernement britannique adopterait une attitude agressive à l'égard de l'UE si les négociations autour du Brexit n'aboutissaient pas.

Pour tenter d'obtenir un nouvel accord de Brexit avant le sommet européen des 17-18 octobre, Boris Johnson a présenté la semaine dernière un "compromis" visant à résoudre le principal point de blocage, la clause de sauvegarde pour la frontière irlandaise ("backstop") censée éviter le rétablissement d'une frontière dure à travers l'île d'Irlande et préserver ainsi les accords de paix de 1998 qui ont mis fin à trente années de troubles confessionnels en Irlande du Nord.

Mais le plan de Johnson, qui assure que le Royaume-Uni quittera coûte que coûte l'UE au 31 octobre, a été fraîchement accueilli par ses partenaires.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a accusé mardi le chef du gouvernement britannique de jouer à un "stupide jeu de reproches" sur le Brexit.

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USA/"IMPEACHMENT"

LA MAISON BLANCHE QUALIFIE L'ENQUÊTE D'ANTICONSTITUTIONNELLE

WASHINGTON - La Maison blanche a dénoncé mardi l'enquête lancée par la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, dans le cadre de la procédure de destitution ("impeachment") entamée contre Donald Trump qu'elle a qualifiée d'anticonstitutionnelle.

La présidence américaine a indiqué qu'elle ne coopérerait pas avec l'enquête selon elle "illégitime" menée par trois commissions de la Chambre des représentants, sauf si cette dernière organise un vote sur une éventuelle mise en accusation du président républicain.

Cette annonce intervient après que le département d'Etat a interdit dans la journée à Gordon Sondland, ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'Union européenne, de témoigner dans le cadre de cette enquête parlementaire.

Un lanceur d'alerte a accusé Donald Trump d'avoir fait pression sur son homologue ukrainien pour qu'il ouvre une enquête sur Joe Biden, favori de la course à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de 2020.

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WASHINGTON SANCTIONNE DE HAUTS FONCTIONNAIRES CHINOIS POUR LA RÉPRESSION DES OUÏGOURS

WASHINGTON - Les Etats-Unis ont imposé des restrictions à la délivrance de visas à plusieurs membres du gouvernement et du Parti communiste chinois jugés responsables d'atteintes aux droits de la minorité musulmane de la province du Xinjiang, a annoncé mardi le département d'Etat américain.

L'ambassade de Chine à Washington a dénoncé ces mesures, les qualifiant d'ingérence dans les affaires internes chinoises.

Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a déclaré que les mesures "complètent" les sanctions du département du Commerce, annoncées la veille à l'encontre de 28 organismes publics ou entreprises.

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EQUATEUR-LE GOUVERNEMENT DÉLOCALISÉ SUR FOND DE MANIFESTATIONS VIOLENTES

QUITO - Le président équatorien Lenin Moreno a ordonné mardi l'imposition d'un couvre-feu autour des bâtiments gouvernementaux, au sixième jour d'un mouvement de protestation contre des mesures d'austérité qui a basculé dans la violence et contraint l'administration à quitter Quito.

Lenin Moreno, qui avait déclaré l'état d'urgence jeudi au premier jour de la contestation, a délocalisé les affaires gouvernementales dans la ville côtière de Guayaquil où le mouvement est d'ampleur moindre.

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NISSAN CHOISIT UN OUTSIDER POUR RELANCER L'ALLIANCE AVEC RENAULT

TOKYO - Nissan a désigné mardi Makoto Uchida, le patron de ses activités en Chine, pour remplacer Hiroto Saikawa au poste de directeur général du deuxième constructeur automobile japonais, un choix jugé inattendu mais judicieux pour relancer l'alliance avec Renault.

Makoto Uchida sera épaulé par Ashwani Gupta, nommé directeur général délégué. Ils prendront leurs fonctions le 1er janvier.

Les deux dirigeants, choisis à l'unanimité par le conseil d'administration, auront pour mission de relancer un groupe fragilisé par la disgrâce de son ancien président Carlos Ghosn et des résultats financiers en chute libre. Ils devront aussi travailler sur l'évolution future de l'alliance avec Renault.

Selon deux sources interrogées par Reuters en septembre, le futur directeur général de Nissan, qui s'occupait auparavant des achats pour le compte de l'alliance Renault-Nissan, est particulièrement apprécié par le constructeur français.

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LE NOBEL DE PHYSIQUE COURONNE UN THÉORICIEN DU COSMOS ET DES CHASSEURS D'EXOPLANÈTES

STOCKHOLM - Le prix Nobel de physique 2019 a été décerné mardi pour moitié à l'Américano-Canadien James Peebles et pour moitié aux Suisses Michel Mayor et Didier Queloz pour leurs travaux en astronomie.

"Les lauréats de cette année ont transformé nos idées sur le cosmos", note l'Académie royale suédoise des sciences.

"Alors que les découvertes théoriques de James Peebles ont contribué à notre compréhension de la façon dont l'univers a évolué après le Big Bang, Michel Mayor et Didier Queloz ont exploré nos voisinages cosmiques en chasse de planètes inconnues."

Valeurs citées dans l'article : Nissan Motor Co., Ltd., Renault