Ryanair bondit de 6,15% à 6,701 euros à la Bourse de Dublin. La compagnie lowcost a pourtant accusé une perte nette de 35,2 millions d'euros au terme de son troisième trimestre, traditionnellement creux, contre un bénéfice de 18,1 millions un auparavant. Elle l'a exclusivement attribuée à un recul de 9% du prix moyen des billets et à la dépréciation de la livre sterling. Le chiffre d'affaires de Ryanair est, lui, ressorti stable à 964 millions d'euros, tandis que le nombre de passagers transporté a progressé de 6% en glissement annuel.

Florissante pendant de nombreuses années, la compagnie dirigée par le fantasque Michael O'Leary, celui-là même qui plaide pour un seul pilote dans l'avion et préconise des économies de kérosène à la limite de la dangerosité, avait lancé deux avertissements sur résultats en l'espace de deux mois l'an passé.

Pour autant, et quand bien même l'environnement prix demeure faible, elle assure avoir stoppé son déclin et a rassuré les opérateurs en réitérant sa prévision d'un résultat net compris entre 500 et 520 millions d'euros sur l'ensemble de l'exercice clos fin mars. Le consensus des analystes attend pour sa part 511 millions d'euros.

Ryanair a par ailleurs revu sa prévision de baisse des prix de -10 à -8%, après une diminution de 9% entre octobre et décembre, et escompte un trafic passager de 81,5 millions pour la totalité de l'exercice, contre 81 millions annoncé précédemment.

Des perspectives qui contrastent avec celles dévoilées fin janvier par son éternelle rival EasyJet, qui de son côté anticipe une perte annuelle nette comprise entre 70 et 90 millions de livres.