Les droits de vol au départ, à l'arrivée et au sein de l'UE, ainsi qu'entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, sont pour l'instant régis par les accords dits "Open Skies", qui permettent aux compagnies européennes d'assurer les liaisons qu'elles souhaitent au sein du bloc.

La participation de la Grande-Bretagne à cet accord de ciel ouvert risque d'être remise en cause par le Brexit si elle n'est pas redéfinie d'ici là.

Le directeur commercial de Ryanair a déclaré mercredi que les compagnies aériennes étaient actuellement en plein flou quant aux règles en vigueur après le Brexit.

"Nous annoncerons suffisamment tôt notre programme pour l'été (2019) (...) et il sera contractuellement conditionné au contexte réglementaire permettant aux vols d'avoir lieu", a dit Kenny Jacobs à la presse, ajoutant que les billets seraient mis en vente à partir de septembre.

Les clients seront remboursés si la clause est activée.

"Nous ne voyons pas encore de solution réglementaire (...) Si entre maintenant et septembre, une solution réglementaire est trouvée, alors ces billets seront vendus normalement", a dit Kenny Jacobs.

Les compagnies aériennes réclament un nouvel accord bilatéral entre la Grande-Bretagne et l'UE d'ici septembre ou octobre en remplacement d'"Open Skies", afin de pouvoir proposer un programme de vols pour les mois qui suivront le Brexit.

La Grande-Bretagne pourrait aussi être exclue de l'agence européenne de la sécurité aérienne (EASA).

Des ministres britanniques ont toutefois dit s'attendre à ce que leur pays reste aussi bien dans de ciel ouvert que dans l'EASA.

Le voyagiste Thomas Cook a déjà inclus en octobre dernier une "clause Brexit" dans ses billets d'avions pour avril 2019.

(Alistair Smout; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Ryanair Holdings plc, Thomas Cook Group