Paris (awp/afp) - Un essai de phase III de l'anticholestérol Praluent chez des patients présentant une forme génétique d'hypercholestérolémie a donné des résultats positifs, ont annoncé lundi le laboratoire français Sanofi et son partenaire américain Regeneron.

Le médicament a été appliqué sous forme de solution injectable à 62 patients atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote nécessitant un traitement par LDL-aphérèse (une épuration sanguine comparable à la dialyse rénale, qui consiste à "laver" le sang de l'excès de cholestérol) toutes les semaines ou toutes les deux semaines, ont expliqué les deux groupes dans un communiqué.

"Cet essai a démontré que chez les patients traités par Praluent en complément de leur traitement existant, le taux de cholestérol LDL (lipoprotéines de basse densité ou "mauvais" cholestérol, NDLR) a diminué d'environ 50% par rapport au taux de départ (contre une augmentation de 2% pour ceux traités par placebo)", ont-ils affirmé.

Par ailleurs, "Praluent a réduit la fréquence des séances de LDL-aphérèse, de 75% comparativement au traitement par placebo ", ont ajouté les deux laboratoires, qui développent et fabriquent ce médicament en partenariat.

"L'aphérèse est un traitement invasif, long et coûteux pour les patients les plus difficiles à traiter. Le traitement peut coûter jusqu'à 100.000 dollars par patient et par année aux Etats-Unis ou jusqu'à 60.000 euros en Allemagne", ont-ils rappelé.

"Les résultats de l'étude (...) laissent entrevoir le rôle potentiel que Praluent pourrait jouer dans la prise en charge globale des patients atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote traités régulièrement par aphérèse, notamment en réduisant le recours à ce traitement fastidieux", a souligné le docteur Patrick M. Moriarty, professeur au département de médecine interne et directeur du centre de l'athérosclérose et de l'aphérèse des lipoprotéines de l'Université médicale du Kansas aux Etats-Unis, cité dans le communiqué.

Le Praluent est déjà autorisé dans une quarantaine de pays dont les Etats-Unis, l'Union européenne, le Canada, le Mexique et le Japon, dans diverses formes d'hypercholestérolémie.

Il fait partie d'une classe de médicaments offrant une nouvelle option de traitement pour des patients ne parvenant pas à abaisser suffisamment leur taux de cholestérol LDL avec des statines.

afp/rp