Thales (-1,05% à 53,53 euros) marque le pas à la Bourse de Paris après avoir pourtant dévoilé un chiffre d'affaire trimestriel en progression de 4% (-2% en organique) à 2,57 milliards d'euros pour le compte du premier trimestre. Surtout, les prises de commandes du groupe se sont envolées sur la période de 36% à 2,82 milliards avec notamment la commande de 24 Rafale par l'Egypte, programme dont l'équipementier est partenaire à hauteur de 25%. Toutefois, ces prises de commandes étaient largement anticipées par le marché.

Néanmoins, grâce à ce contrat Rafale, les prises de commandes dans les émergents représentent 46% du total sur le trimestre.

Les deux autres gros contrats remportés par Thales au cours des trois premiers mois de l'année concernent la supervision et la signalisation ferroviaire du métro de Hong Kong et un système satellitaire de renseignement militaire (programme Ceres) en France.

Pour le reste, l'activité dans l'aérospatial a progressé de 13% à plus de 1 milliard d'euros au premier trimestre, et de 2% dans les transports à 234 millions.

En revanche, les revenus issus du secteur "défense et sécurité" ont reculé de 2% à 1,2 milliard.

Dans la foulée de cette publication, le directeur financier du groupe Pascal Bouchiat a annoncé que Thales travaillait à plusieurs contrats potentiels au Moyen-Orient, tant dans la défense que dans le transport, évoquant même des opportunités dans l'aérospatiale.

"Le début d'année 2015 confirme la bonne dynamique commerciale de Thales", s'est félicité Patrice Caine, PDG du groupe.

S'agissant de ses perspectives, Thales a réitéré ses objectifs à savoir une hausse d'environ 15% de son bénéfice opérationnel pour atteindre 1,130 milliard à 1,150 milliard d'euros en 2015 et une marge opérationnelle comprise entre 9,5% et 10% à l'horizon 2017/2018.

Les analystes tablent en moyenne sur une hausse du chiffre d'affaires à 13,436 milliards d'euros et de l'Ebit à 1,098 milliard en 2015, selon le consensus Thomson Reuters.

(S.H)