La France et l'Australie ont formellement signé en décembre un accord mettant en oeuvre le contrat de construction par Naval Group (ex-DCNS) de ces sous-marins pour 34 milliards d'euros, cinq mois après l'ouverture de négociations exclusives marquant la victoire du constructeur français sur ses rivaux allemand et japonais.

A l'occasion d'une conférence de presse commune samedi avec le président français, Malcolm Turnbull a annoncé qu'il se rendrait dimanche à Cherbourg pour inaugurer le "bureau australien" du groupe au côté de la ministre française des Armées Florence Parly.

"C'est le plus grand et le plus ambitieux projet militaire de l'histoire de l'Australie", a-t-il déclaré depuis l'Elysée.

Le bâtiment accueillera l'équipe franco-australienne chargée du programme ainsi qu'une cinquantaine d'employés de Naval Group, une dizaine de Lockheed Martin (chargé des systèmes de combat) et une équipe de la Direction générale de l'armement (DGA).

Près de 50 experts australiens rejoindront progressivement Cherbourg d'ici décembre 2017.

Emmanuel Macron a salué un choix "qui honore l'industrie française" et assuré qu'il "ferai(t) tout pour que nous prenions les dispositions nécessaires pour être évidemment à la hauteur des exigences de ce contrat, mais plus largement, vous accompagner dans ce partenariat stratégique".

La mise en service des premiers sous-marins est attendue au début des années 2030, et les derniers d'ici 2050. A l'issue de premiers travaux de conception, leur construction sera principalement réalisée à Adelaide, dans le sud de l'Australie.

Turnbull, qui s'est rendu à Paris à l'issue du sommet du G20 à Hambourg s'est dit en outre favorable à la conclusion d'un accord de libre-échange avec l'Union européenne d'ici fin 2019.

"C'est un objectif réaliste, mais ambitieux", a-t-il déclaré.

(Harry Pearl et Julie Carriat pour le service français)