Zurich (awp) - Le directeur général (CEO) de Swatch, Nick Hayek, s'est déclaré optimiste concernant une reprise du secteur horloger qui a fortement souffert l'année dernière. La Chine continentale affiche toujours un appétit conséquent pour les montres helvétiques, alors que la situation est mitigée en Europe.

"Le début d'année a démontré une très bonne progression des ventes en monnaies locales dans le segment Montres & Bijoux. C'était notamment le cas en Asie, et plus particulièrement en Chine continentale. La situation à Hong Kong s'est normalisée ces derniers mois, surtout dans l'activité retail", a indiqué M. Hayek dans un entretien paru mardi dans "L'Agefi".

Le patron du groupe horloger biennois a cependant souligné que "Hong Kong n'est pas aussi stratégique pour Swatch Group que ne l'est la Chine continentale, où notre part de marché dépasse les 60%". L'entreprise génère dans l'Empire du milieu (hors Hong Kong) entre 2 et 3 mrd de chiffre d'affaires, "sans parler des ventes réalisées avec les touristes chinois à l'étranger", a-t-il ajouté.

En Chine, dont la croissance économique a ralenti l'année dernière, "les signaux sont clairement positifs. La classe moyenne continue de se renforcer dans un pays qui compte près de 1,4 milliard d'habitants. Et elle adore consommer de beaux produits, comme les montres suisses", a estimé le CEO.

Quant à l'Europe, le continent "évolue toujours en ordre dispersé. L'Espagne se porte bien. L'Italie se maintient. La France reste à la peine. La Grande-Bretagne progresse fortement", selon Nick Hayek. L'effet des devises, notamment de la livre britannique, a fortement influencé les ventes.

Parmi les marques du groupe, "sur les marchés les plus importants, Breguet, Blancpain, Omega, Longines et Swatch sont toutes en croissance à deux chiffres en monnaies locales. Nous avons enregistré un léger recul l'an dernier, mais en janvier et février, les volumes étaient de retour dans beaucoup de nos marques", a détaillé le directeur général.

M. Hayek avait récemment déclaré au quotidien "Le Temps" viser une croissance de 7% à 10% en 2017, notamment grâce à l'amélioration de l'activité en Chine.

L'année dernière, la société a vu son bénéfice net s'effondrer de près de moitié à 593 mio CHF et le résultat opérationnel (Ebit) a chuté de 44,5% à 805 mio. Le chiffre d'affaires s'est replié de 10,6% à 7,56 mrd et de 10,8% en monnaies locales. L'exercice écoulé avait été marqué par un net recul de la consommation, en particulier au premier semestre.

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