BERLIN (awp/afp) - Le conglomérat allemand ThyssenKrupp a justifié samedi les discussions en cours avec le géant indien Tata Steel sur un possible rapprochement en Europe dans l'acier par la "nécessité" d'une concentration du secteur sidérurgique sur le continent.

"Nous avons toujours dit que nous jugions nécessaire une consolidation de l'industrie sidérugique européenne au vu de la situation économique très difficile" et "dans ce contexte tout le monde parle avec tout le monde, entre autres nous parlons avec Tata Steel", a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe allemand, Nicola Röttger.

La veille, Tata Steel avait annoncé avoir ouvert des discussions "avec plusieurs entreprises, dont l'allemand Thyssenkrupp", en vue de créer une coentreprise européenne dans l'acier comme alternative à la vente de ses activités britanniques.

"L'ensemble de l'industrie de l'acier en Europe lutte pour continuer à avoir un avenir dans un contexte économique difficile. Peu de sidérurgistes en Europe sont actuellement rentables et notre activité acier en fait partie", a ajouté le porte-parole de l'entreprise allemande.

Toutefois, l'issue des discussions avec Tata restent à ce stade "ouverte", selon Nicola Röttger.

Début juin, Tata Steel a finalisé la vente de ses activités d'acier long au Royaume-Uni (4.400 employés) et en France (400 employés) au fonds britannique Greybull Capital, pour la somme symbolique d'une livre.

Il cherche toujours une solution pour ses 12.000 employés restant au Royaume-Uni, dont les 4.100 de son site géant de Port Talbot au Pays de Galles. Il avait annoncé au début du printemps vouloir se défaire de ces activités faute de pouvoir les rentabiliser face à l'afflux sur le marché européen de masses d'acier à prix cassé importé de Chine.

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