Tokyo (awp/afp) - Le conglomérat japonais Toshiba a annoncé vendredi avoir déposé une demande auprès des autorités pour différer encore la publication de ses résultats définitifs pour l'exercice 2016/17 bouclé en mars, faute d'obtenir l'aval des commissaires aux comptes.

Le groupe, qui doit enregistrer des pertes considérables liées à la mise en faillite de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse, ne parvient pas à tomber d'accord avec les experts du cabinet PwC et s'estime incapable de rendre sa copie avant le 30 juin, date limite actuelle. Il demande une extension jusqu'au 10 août.

Toshiba avait donné des estimations de résultats le 15 mai, indiquant à l'époque qu'il évaluait sa perte nette annuelle à un total record de 950 milliards de yens (près de 8 milliards d'euros).

Puis, fin mai, il avait avoué ne pas être en mesure de publier des comptes validés dans le délai de 15 jours précédant l'assemblée générale des actionnaires fixée le 28 juin, laissant dès ce moment augurer que l'échéance du 30 juin ne serait pas davantage respectée.

"Il faudra jusqu'à fin juillet pour terminer les procédures comptables et d'audit liées à Westinghouse, notamment du fait des particularités découlant de la mise en faillite, et celles relatives à Toshiba ne pourront être effectuées qu'après. Or cela devrait nécessiter approximativement dix jours de plus", a justifié Toshiba.

Cette demande de délai, après déjà plusieurs retards liés aux comptes du 3e trimestre du même exercice, va renforcer les craintes d'une radiation du titre de la Bourse de Tokyo. L'action chutait de 3,2% à 311,7 yens après la publication du communiqué du groupe.

Pour éviter une sortie de la cote (la relégation est en revanche quasi certaine), le groupe table sur la vente de son activité de puces-mémoires.

La cession de la filiale Toshiba Memory, qui se négocie actuellement avec un consortium nippo-américain mené par le fonds semi-public japonais INCJ, pourrait lui rapporter plus de 2.000 milliards de yens (16 milliards d'euros) et remplir en partie des caisses désormais vides.

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