UniCredit a publié un bénéfice net en repli de 10,2% au quatrième trimestre à 153 millions d’euros, à comparer avec un consensus fourni par la banque de 140 millions d’euros. Le consensus FactSet était de -74 millions d'euros. La première banque d'Italie par la taille du bilan a vu ses revenus s’effriter sur cette période de 0,3% à 5,6 milliards de dollars.

Sur l'ensemble de l'année, son bénéfice net a reculé de 15,6% à 1,7 milliard d'euros. La performance du groupe a été pénalisée par une charge de 540 millions liée aux restructurations comprises dans son plan stratégique. En novembre, UniCredit avait annoncé 18 000 suppressions de postes, la cession de ses activités en Ukraine et la constitution d'une coentreprise entre sa filiale de gestion d'actifs Pioneer et Santander Asset Management.

S'agissant de sa solvabilité, la banque annonce un ratio pro forma de fonds propres durs de 10,94%, en hausse de 92 points de base sur un an. Ce ratio présume cependant que 75% des actionnaires accepteront de recevoir un dividende de 0,12 euro par action payé en titres. Ils disposent également de l'option de le recevoir en numéraire.

A Milan, UniCredit perd 5,5% à 2,856 euros, mais ses concurrentes sont pour la plupart encore plus mal en point.


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Le secteur bancaire réduit la voilure. Après RBS, Credit Suisse, UBS, ou encore Deutsche Bank, c'est le géant britannique HSBC, qui a annoncé un nouveau plan stratégique visant à réduire ses effectifs, d'ici à 2017, de 50.000 employés. Le FMI a mis en garde contre les faiblesses persistantes des banques européennes. Il estime que leurs créances douteuses s'élèvent encore à plus de 900 milliards d'euros. Dans toutes les régions du globe, des vulnérabilités bancaires ont été soulignées par le FMI. En Chine le secteur bancaire subit une exposition excessive à l'immobilier, qui représente 20% de ses créances. Aux Etats-Unis, le FMI craint que la remontée annoncée des taux d'intérêt, après sept ans de taux proches de zéro, n'ait pas encore été prise en compte par les investisseurs.