NEW YORK (awp/afp) - Wall Street a légèrement progressé vendredi à l'issue d'une séance marquée par des résultats de grandes banques, dans l'ensemble meilleurs que prévu, mais ne levant pas les doutes sur leurs perspectives: le Dow Jones a gagné 0,22% et le Nasdaq 0,02%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a pris 39,44 points à 18.138,38 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,83 point à 5.214,16 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,43 point, soit 0,02%, à 2.132,98 points.

"C'est le début de la période des résultats (...) et de premiers chiffres ont été publiés aujourd'hui sur les grandes banques", a mis en avant Chris Low, de FTN Financial. "Ils ont dépassé les attentes, (mais) les attentes étaient basses."

De fait, les trois grandes banques à avoir publié leurs chiffres, Citi, JPMorgan Chase et Wells Fargo n'ont finalement guère fait d'étincelles en Bourse après avoir entamé la séance très en forme.

Leurs bénéfices "restent en baisse par rapport à la même période de l'année précédente, même si elle est moindre que prévu !", remarque Sam Stovall, de CFRA, jugeant lui aussi le marché désormais "dominé par les résultats d'entreprise."

Dans le détail, JPMorgan Chase, qui a fait part de résultats trimestriels supérieurs aux attentes, mais en recul face à des taux américains toujours presque nuls, a perdu 0,32% à 67,52 dollars.

Citi a monté de 0,29% à 48,61 dollars après avoir aussi publié des bénéfices en recul, mais meilleurs que prévu à l'aide, comme JPMorgan, des activités de courtage et de réductions de coûts.

Après des chiffres du même ordre, Wells Fargo, par ailleurs confrontée à la démission de son PDG John Stumpf après un scandale lié à l'ouverture de comptes fictifs, a baissé de 0,09% à 44,71 dollars.

Dans l'ensemble, "la Bourse garde une approche prudente en attendant de voir ce que la période des résultats réserve", a jugé Art Hogan, de Wunderlich Securities.

- Twitter chute -

Wall Street n'a guère trouvé plus de direction dans un calendrier riche en indicateurs américains, en premier lieu sur la consommation, à propos de laquelle les investisseurs ont à la fois digéré un rebond des ventes de détail en septembre, mais un recul inattendu du moral des ménages ce mois-ci.

Même le chiffre sur les ventes de détail n'est pas si positif, puisqu'il s'explique avant tout par "une forte hausse des prix du gaz", a expliqué M. Low, remarquant qu'en excluant les secteurs les plus instables, cet indicateur n'avait quasiment fait que stagner.

Parmi les autres chiffres, les investisseurs ont pris connaissance d'une hausse des prix à la production en septembre qui n'a pas semblé faire réagir les indices.

Parmi les valeurs, le réseau social Twitter a chuté de 5,12% à 16,88 dollars, la perspective d'un rachat s'éloignant après que le groupe informatique Salesforce.com (+5,15% à 74,27 dollars), considéré comme le dernier prétendant en lice, a annoncé avoir jeté l'éponge.

Le géant du commerce en ligne Amazon a cédé 0,75% à 823,06 dollars, sans grande réaction à l'annonce d'une alliance dans les services dématérialisés en ligne dans le "cloud" avec son ancien rival VMWare, qui a reculé de 0,07% à 72,98 dollars.

HP Inc, l'un des deux groupes issus de la scission d'Hewlett Packard, a perdu 4,42% à 14,48 dollars après l'annonce de la suppression de 3.000 à 4.000 emplois supplémentaires sur les trois prochaines années.

Le groupe alimentaire Hershey, spécialiste du chocolat, a pris 0,82% à 96,43 dollars après l'annonce du départ de son directeur général, John Bilbrey, prévu à la mi-2017

Le marché obligataire reculait. Vers 20H30 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 1,797% contre 1,746% jeudi soir et celui des bons à 30 ans à 2,558% contre 2,501% précédemment.

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