Après le feu vert obtenu auprès de la Commission européenne, le conseil d'administration d'Areva a approuvé mercredi l'augmentation de capital que le groupe nucléaire doit réaliser avec l'aide de l'Etat français qui contrôle plus de 85% de l'entreprise.

Le conseil a fixé le prix des actions nouvelles d'Areva SA à 4,5 euros pièce pour cette augmentation de capital d'un montant de 2 milliards d'euros qui sera souscrite entièrement par l'Etat français.

L'annonce intervient alors que la Commission européenne a autorisé mardi le renflouement du géant nucléaire français par l'Etat sous réserve du feu vert de Bruxelles à la vente prévue de la filiale de réacteurs nucléaires d'Areva à Electricité de France (EDF) et de la conclusion positive de l'Autorité de Sûreté Nucléaire sur les résultats du programme de justification concernant les problèmes rencontrés sur les pièces de la cuve du réacteur EPR à Flamanville.

Le plan prévoit également que l'Etat français injecte 2,5 milliards d'euros dans Areva NewCo, une filiale d'Areva dans laquelle seront tranférées les activités du cycle du combustible nucléaire, dans le cadre d'une augmentation de capital séparée de 3 milliards d'euros.

Des assemblées générales des actionnaires d'Areva SA et de NewCo doivent se tenir le 3 février pour valider ces opérations.

L'action Areva a clôturé mercredi à 5,20 euros.

Après les augmentations de capital d'Areva et de NewCo, le gouvernement déposera une offre publique de retrait sur les titres Areva SA qu'il ne détient pas encore au même prix de 4,5 euros. Les trois principaux actionnaires minoritaires sont le fonds souverain du Koweit, qui détient 4,82% du capital, le groupe d'électricité EDF (2,24%) et la société pétrolière Total (0,95%).

Ces augmentations de capital font partie d'un plan de 8 milliards d'euros destiné à sauver et à restructurer Areva après les pertes accusées par l'entreprise au cours des cinq dernières années, en raison de mauvais choix d'investissement et d'importants surcoûts sur des projets en Finlande et en France.

-Inti Landauro, The Wall Street Journal (Version française Jérôme Batteau) ed : CLE