Contexte
Le secteur de l'équipement électrique a été fragilisé, en 2013, par le ralentissement de la production de logements neufs et par la faiblesse des investissements dans le tertiaire et l'industrie. L'application de la réglementation thermique (RT) 2012, qui bannit les solutions de chauffage électrique, a amplifié ces tendances négatives. La décroissance s'est poursuivie début 2014 : à fin juillet, les ventes du secteur étaient en repli de 3,7%.
Selon la Fédération française des entreprises de génie électrique et énergétique (FFIE), la nouvelle norme RT 2012 a considérablement réduit l'activité liée à l'installation en chauffage électrique, transférée vers le chauffage au gaz. De nombreux installateurs, qui subissent un manque de visibilité de leurs carnets de commandes, préfèrent se tourner vers le génie climatique, soit par croissance externe soit en intégrant de nouvelles compétences. Pourtant le parc ancien inclut un nombre élevé de logements équipés en chauffage électrique qui vont devoir être rénovés. De plus la loi ALUR, qui impose aux propriétaires l'évaluation des risques pouvant porter atteinte à la sécurité des personnes, notamment des locataires, devrait ouvrir un nouveau marché.

Perspectives & Enjeux
Le Gimélec, syndicat professionnel des industriels de l'équipement électrique, et le Symop, syndicat des machines et technologies de production, appellent à la transformation numérique de l'appareil productif français, pour enrayer le sous-investissement industriel. Les technologies de l'usine connectée ou 4.0 sont déjà bien présentes chez certains professionnels comme ABB, Bosch, Schneider, ou Siemens, avec une offre d'automatismes et de robots visant à accroître la productivité et la flexibilité de l'industrie. Les deux syndicats préconisent une relance des investissements dans l'appareil productif d'au moins 5 milliards d'euros par an, pendant cinq à sept années, et recommandent également une meilleure structuration de l'offre d'outils de production pour faire émerger une véritable filière.