Contexte
Après un début d'année difficile, les résultats des banques françaises ont agréablement surpris au troisième trimestre, suite aux bonnes performances de leur banque d'investissement. Ces établissements ont tiré profit de la hausse d'activité sur les marchés financiers pendant l'été. La diversification de leurs métiers et de leur implantation géographique leur a notamment permis de compenser la moindre performance de la banque de détail en France, du fait des taux d'intérêt très bas. Crédit agricole SA (Casa) a dégagé un bénéfice net de 1,86 milliard d'euros, en très forte hausse par rapport à la même période de 2015 grâce à une plus-value exceptionnelle liée à la simplification du capital de la banque. Une fois retraité de ces éléments, le résultat de Casa a tout de même progressé de 27% (1,02 milliard d'euros). Le résultat net de Natixis (groupe BPCE) a lui progressé de 2% (298 millions d'euros). La Société Générale a affiché un bénéfice net de 1,099 milliard d'euros, en baisse de 2,4% par rapport à la même période en 2015 mais supérieur aux prévisions. Enfin, le bénéfice de BNP Paribas a progressé de 3,3% (1,886 milliard d'euros). Le constat est le même pour les banques européennes, qui ont généralement pu renforcer leurs fonds propres.
Perspectives et Enjeux
Le FMI s'inquiète de la faiblesse structurelle des banques européennes. Après le géant allemand Deutsche Bank, ce sont les banques italiennes et portugaises qui ont inquiété les analystes. Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière, le FMI a souligné les mauvais risques accumulés par certains établissements, ainsi qu'une chute de la rentabilité des banques européennes. Premier problème, les banques sont confrontées à 900 milliards de dollars de créances douteuses. Second problème : la politique monétaire de taux très faibles, voire négatifs, qui pénalise le système bancaire européen. Enfin, dernier problème : le nombre excessif de banques et de leurs agences en Europe.