Contexte Les résultats sont disparates parmi les acteurs du luxe. Le leader mondial, LVMH, a affiché une accélération de ses ventes au troisième trimestre. Et des résultats supérieurs aux attentes. Le géant Kering a également bénéficié d'une croissance renforcée au troisième trimestre, grâce aux bonnes performances de ses marques Gucci, Yves Saint Laurent et Puma, qui ont compensé les difficultés persistantes de Bottega Veneta. En revanche le géant mondial de l'horlogerie et de la joaillerie, Richemont se prépare à supprimer entre 200 et 250 emplois dans ses unités de production en Suisse. Ce plan social touchera notamment les marques Piaget et Vacheron Constantin. Au premier semestre de son exercice entamé début avril, Richemont a vu son chiffre d'affaires chuter de 12%, à 5,086 milliards d'euros, tandis que ses profits étaient divisés par deux, à 540 millions. Il souffre particulièrement de l'effondrement du marché des montres de luxe en Chine, sous le coup de la politique anticorruption décidée à Pékin en 2013. Ses ventes de montres (41% de l'activité) ont ainsi plongé de près d'un quart au premier semestre de son exercice. Perspectives et Enjeux Plusieurs facteurs comme les crises géopolitiques, la menace terroriste, le Brexit, et le ralentissement des économies émergentes devraient provoquer, pour la première fois cette année depuis sept ans, un recul de 1% du marché mondial du luxe (à taux courants) selon le cabinet Bain. Le chiffre d'affaires pour les secteurs de la maroquinerie, de la mode, de l'horlogerie, de la joaillerie et des cosmétiques atteindrait ainsi 249 milliards d'euros en 2016, contre 251 milliards pour l'année 2015. Cette baisse fait suite à une progression limitée à 1,5% l'an passé, son plus faible niveau depuis la crise de 2008. Pour la première fois, les consommateurs chinois verraient leur contribution au marché mondial du luxe baisser, leur poids étant ramené de 31% en 2015 à 30% en 2016. Grâce au rebond des dépenses des consommateurs locaux, le recul serait contenu (-1% en euros courants) en Europe.
LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE est le leader mondial des produits de luxe. Le CA par famille de produits se répartit comme suit :
- articles de mode et de maroquinerie (48,9%) : marques Louis Vuitton, Kenzo, Celine, Fendi, Marc Jacobs, Givenchy, etc. ;
- montres et bijoux (12,7%) : marques Bulgari, TAG Heuer, Zenith, Hublot, Chaumet, Fred, Tiffany, etc. ;
- parfums et produits cosmétiques (9,6%) : parfums (marques Christian Dior, Guerlain, Loewe, Kenzo, etc.), produits de maquillage (Make Up For Ever, Guerlain, Acqua di Parma, etc.), etc. ;
- vins et spiritueux (7,7%) : champagnes (marques Moët & Chandon, Mercier, Veuve Clicquot Ponsardin, Dom Pérignon, etc. ; n° 1 mondial), vins (Cape Mentelle, Château D'Yquem, etc.), cognacs (notamment Hennessy ; n° 1 mondial), whisky (notamment Glenmorangie), etc.
Le solde du CA (21%) concerne essentiellement une activité de distribution sélective assurée au travers des chaînes Sephora, DFS et des grands magasins Le Bon Marché et La Samaritaine.
A fin 2023, la commercialisation des produits est assurée au travers d'un réseau de 6 097 magasins dans le monde.
La répartition géographique du CA est la suivante : France (7,9%), Europe (16,4%), Japon (7,3%), Asie (30,8%), Etats-Unis (25,3%) et autres (12,3%).