Au sein d'une allocation d'actifs qui reste prudente, Joost van Leenders et Colin Graham, respectivement économiste en chef et directeur des investissements de l'équipe Solutions multi-actifs de BNP Paribas IP, ont initié une surpondération des petites capitalisations américaines face à leurs homologues de grande valeur.

"Les petites capitalisations américaines ont en effet commencé à rattraper le terrain perdu cette année et les valorisations sont remontées, en particulier par rapport aux grandes capitalisations. Les perspectives bénéficiaires des petites capitalisations s'embellissent également. Enfin, les fusions-acquisitions sont favorables aux petites capitalisations. Selon nous, cette position pourrait de surcroît s'avérer porteuse dans un contexte d'appétit pour le risque, en tant que couverture de notre allocation d'actifs globalement prudente", décryptent les experts de BNP Paribas IP.

Pour le reste, la société de gestion continue à sous-pondérer les actions développées par rapport aux liquidités. Certes, ces actifs bénéficient de la politique monétaire accommodante dans la plupart des zones financières mondiales, qui détournent notamment les investisseurs des obligations, mais "les perspectives bénéficiaires sont peu réjouissantes et nous prévoyons également des révisions à la baisse des estimations de résultats par les analystes". Joost van Leenders et Colin Graham sous-pondèrent aussi la dette émergente en devises fortes face aux obligations d'État américaines.

Enfin, parmi les obligations d'État, BNP Paribas IP préfère les États-Unis à l'ensemble de la zone euro, car les taux y sont plus élevés et la courbe plus pentue offre des rendements supplémentaires.