Le CAC40 n'a pas réussi à terminer au contact des 4.500Pts signe tout de même une hausse 3,07% à 4.480, soit presque 150Pts de mieux que sa clôture de la veille, sans subir de retour de flamme en fin de séance comme lors de trop nombreuses séances précédentes.

La perte hebdomadaire a été réduite à -1,22% contre près de -4,5% la veille et le volume de 4.35MdsE échangés est assez comparable a celui observé en pleine tourmente baissière la veille.

Chez nos voisins, Milan s'envole de +3,68%, Amsterdam de +3,16%, Francfort s'adjuge +2,77%... mais perd -2,3% sur la semaine dans le sillage de Volkswagen et du secteur automobile.

Wall Street affiche ce soir des performances disparates avec une hausse de +1,22% du Dow Jones (à 16.400), de +0,75%du 'S&P' mais de seulement +0,38% du Nasdaq.

Les indices US semblent plafonner depuis l'ouverture, malgré la publication à 14H30 d'une bonne 3ème (et dernière) estimation du PIB américain au deuxième trimestre.

La croissance US est revue à +3,9% contre +3,7% en 2ème estimation, ce qui pourrait donner des arguments à la FED pour amorcer une 'normalisation' de sa politique monétaire, scénario qui a désormais la préférence du marché.

Car des taux zéro avec un PIB à +4% et un chômage à 5,2%... cela n'a pas de sens.

Mais le second chiffre du jour est décevant puisque l'indice de confiance des consommateurs du Michigan -en seconde estimation- rechute vers 87,2 (contre 88 attendu après 91,8 au mois d'août).

Hier soir, 'Janet Yellen a confirmé l'intention des membres du FOMC de relever les taux directeurs américains avant la fin de l'année, dans un long discours (plus de 20 pages) prononcé à l'Université du Massachusetts', comme l'ont relayé ce matin les analystes d'Aurel BGC.

'La présidente du Fed a insisté sur le fait que la faiblesse actuelle de l'inflation est liée à des facteurs temporaire, comme la baisse des prix de l'énergie ou des biens importés [...] Elle a ajouté que la banque centrale observe la situation économique internationale, mais qu'elle ne perçoit pas, pour le moment, d'impact violent de la dégradation dans les émergents sur l'économie américaine', ont-ils poursuivi. Aux yeux de nombreux stratèges, un arrêt des mesures d'urgence de la Réserve fédérale et une remontée des taux constituent désormais un facteur de soutien pour les marchés.

Il n'en demeure pas moins que les pays émergents continuent d'inquiéter et que le ralentissement chinois n'est pas sans conséquence, ainsi qu'en a témoigné le profit warning de Caterpillar hier, une annonce qui a précédé un plan de restructuration forcément préoccupant pour ce groupe qui fait partie des 'baromètres' de l'économie mondiale.

S'agissant des valeurs françaises, le secteur automobile se reprend sur fond de rachats à bon compte après une semaine pour le moins agitée avec le 'skandal' Volkswagen, d'aucuns parleraient plutôt de 'dieselgate'.

De gros rachats profitent à Plastic Omnium (+6,3%), Valeo (+5,4%), Renault (+2,5%).
Le luxe est également plébiscité avec Kering +6,2%, L'Oreal +5,6%, LVMH +4,9%.
Douche froide en revanche pour Zodiac Aerospace, une nouvelle fois lanterne rouge du SBF 120, qui lâche 6,7% à 19,76E alors que la compagnie aérienne American Airlines a annoncé qu'elle trouvera un autre fournisseur de sièges pour la classe affaires de ses futurs Boeing 787-9 Dreamliner, attendus à partir de fin 2016, et de certains de ses Boeing 777-200.

Une preuve supplémentaire des difficultés auxquelles l'équipementier aéronautique français est confronté concernant sa branche 'Seats' (55% du chiffre d'affaire global), déjà à l'origine d'un avertissement sur résultats il y a dix jours... mais la perte de ce contrat représente une fraction infime, à peine mesurable, du chiffre d'affaire qui se chiffre en milliards d'Euros.

C'est fâcheux en terme d'image mais la sanction boursière laisse songeur: l'ampleur de la perte capitalistique (400MnsE en une séance) est comparable à celle d'un 'profit warning' ou d'une catastrophe industrielle qui aurait coûté des centaines de millions à l'entreprise.



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