Paris (awp/afp) - Croulant sous les publications de résultats, La Bourse de Paris a fini la semaine en net recul (-1,07%) minée par des prises de bénéfices, la vigueur de l'euro et la faiblesse de certains secteurs.

L'indice CAC 40 a perdu 55,56 points à 5.131,39 points dans un volume d'échanges étoffé de 4,6 milliards d'euros. La veille, il avait fini à l'équilibre (-0,06%).

Au cours de la semaine écoulée, la place a néanmoins gagné 0,27%. Ses gains depuis le 1er janvier atteignent 5,53%.

La cote parisienne a clairement baissé dès l'ouverture et n'a jamais réussi à redresser la barre.

"Plusieurs facteurs se sont combinés pour alimenter la baisse de l'indice", a expliqué à l'AFP Alexandre Baradez, analyste de IG France.

"Les difficultés du secteur technologique américain qui se sont propagées à l'Europe, un petit effet devise, avec la petite progression de l'euro et des prises de bénéfices" ont constitué un mauvais coctktail pour la cote parisienne, a-t-il développé.

"Le marché ne fait aucune différence entre les bons et les moins bons résultats avec de forts dégagements liés à des prises de bénéfices" sur fond de fin de trimestre, a souligné Philippe Cohen, un gérant de Kiplink Finance.

"Les valeurs automobiles ont aussi souffert" des soupçons d'entente qui pèsent sur le secteur en Allemagne, a complété M. Baradez.

Du côté des indicateurs, la croissance de l'économie américaine a accéléré au deuxième trimestre mais est restée en deçà des attentes, tandis qu'en France, la croissance s'est établie à 0,5% au deuxième trimestre, sans que cela ait un impact significatif sur la cote.

"L'inflation allemande supérieure aux attentes en juillet à 1,7% entretient par contre les craintes d'une communication de la BCE qui pourrait devenir moins accommodante, ce qui a incité un peu plus encore les investisseurs aux prises de bénéfices", a encore souligné M. Baradez.

RENAULT VOITURE BALAIS

Sur le front des valeurs, la cote a de nouveau fait face à une importante vague de publications.

Renault a fermé la marché sur le CAC 40 en s'enfonçant de 5,08% à 76,92 euros en raison de perspectives inférieures aux attentes, malgré des résultats record au premier semestre.

Essilor a reculé de 3,35% à 112,50 euros, pénalisé par la publication vendredi de performances globalement décevantes au premier semestre.

L'Oréal s'est replié de 2,76% à 176,05 euros malgré une forte hausse de son bénéfice net de 2 milliards d'euros au premier semestre, son deuxième trimestre se révélant contrasté selon ses segments et marchés.

Kering a reculé de 3,82% à 293,45 euros alors que le groupe de luxe et d'habillement sportif a publié jeudi un bénéfice net en hausse de 78%.

Vinci a perdu pour sa part 2,50% à 75,33 euros. Le groupe de BTP et concessions a publié vendredi un bénéfice net en hausse de 11,9% au premier semestre, et confirmé tabler sur une augmentation de son chiffre d'affaires et de ses résultats en 2017.

Rare titre en hausse du CAC 40, Saint-Gobain a progressé de 1,44% à 47,41 euros, profitant d'un bénéfice net du premier semestre en hausse de 26,5%.

Spie a baissé de 1,43% à 24,50 euros, lesté par la publication de résultats contrastés au premier semestre et un objectif de rentabilité abaissé.

Air France a reflué de 5,54% à 11,43 euros après avoir affiché une amélioration de ses résultats au premier semestre, au lendemain de l'annonce du renforcement de ses alliances stratégiques en vue de son développement sur les marchés de l'Amérique du Nord et de l'Asie.

Euronext a grappillé 0,19% à 47,60 euros, tiré par un bénéfice net en hausse de 9,3% au deuxième trimestre, grâce à un environnement de marché favorable et une nette progression des volumes d'échanges sur la période.

Amundi s'est affaissé de 0,88% à 65,40 euros après un bénéfice net ressorti en dessous des attentes et une collecte nette négative au deuxième trimestre.

afp/jh