Dans un contexte de taux bas, le marché obligataire peut offrir des opportunités à des investisseurs en quête de rendement. Selon Edmond de Rothschild AM, une approche sélective reste tout de même nécessaire pour profiter au mieux des alternatives mises à disposition. D'abord, l'Europe apparait comme un marché particulièrement porteur en matière d'investissement obligataire.

"Le Vieux Continent tire parti de puissants facteurs de soutien. La dépréciation de l'euro, le contexte de taux bas ou encore le niveau des prix du baril de pétrole favorisent la progression des marges et des résultats des entreprises. Les indicateurs avancés confirment que la reprise se poursuit. L'amélioration des conditions financières, le retour progressif de la confiance des consommateurs, un assouplissement de la rigueur budgétaire mais aussi l'assainissement des bilans bancaires ont contribué à une conjoncture plus favorable", énumère Edmond de Rothschild AM qui n'oublie pas la politique accommodante de la BCE.

Dans ce contexte, le segment high yield a les faveurs des gérants qui notent que ce marché fait l'objet d'une forte diversification avec plus de 300 émetteurs et que "les taux de défaut se maintiennent à des niveaux inférieurs à leurs moyennes historiques, autour de 3%."

Au sein du marché européen, Edmond de Rothschild AM apprécie également les titres souverains émis par les Etats périphériques, notamment le Portugal ou la Grèce. Contrairement à l'Espagne, le risque politique s'est éloigné dans ces pays, juge le gestionnaire d'actifs.

En dehors des titres européens, deux autres segments offrent des points d'entrée intéressant sur le marché obligataire selon Edmond de Rothschild AM : la dette subordonnée financière et la dette émergente.

Cette dernière "constitue un support de diversification obligataire pertinent, via une approche sélective" : "Les pays émergents bénéficient de deux relais de croissance majeurs, à savoir la consommation interne et les exportations vers les pays occidentaux. La dépréciation des devises leur a donné un sérieux coup de pouce. Ainsi, les situations de déficit budgétaire se font plus rares. Le fort recul des prix du pétrole, observé depuis plus d'un an, a pour sa part provoqué une baisse des prix des titres émis par les pays exportateurs, devenus particulièrement attractifs", expliquent les gérants.