En ce qui concerne les États périphériques, Chris Iggo, directeur des investissements obligataires chez AXA IM, estime qu'il est difficile de dire si l'heure est venue de s'intéresser à eux à nouveau. Le gérant n'est pas sûr que nous nous trouvions dans une fourchette tactique pour les spreads des pays périphériques (écart de 140 à 180 points de base de l'Italie par rapport à l'Allemagne) ou qu'une forte correction soit imminente.

D'un côté, la BCE, à travers le TLTRO, a injecté des quantités considérables de liquidités qui servent à acheter de la dette publique et pourrait annoncer un vrai assouplissement quantitatif.

De l'autre, le gérant sait qu'il n'y a encore aucun accord pour cette mesure et que trop d'investisseurs ont surpondéré les obligations des États périphériques. Peut-être faut-il un regain de tensions avant que la BCE se décide à agir. Il reste donc convaincu d'une hausse des taux, des marchés des titres à haut rendement et de l'inflation. La dette des marchés émergents a bien résisté, mais, même ici, on trouve des valorisations bien plus intéressantes qu'il y a un mois et les prévisions de croissance n'ont pas vraiment changé. La dette en devises fortes des pays émergents, qui affiche désormais une prime de plus de 3% par rapport aux bons du Trésor américain, a tout pour plaire, selon Chris Iggo.