"La stratégie de concentration sur les opérations de fusions-acquisitions amicales que nous avons privilégiée depuis trois mois continue de porter ses fruits (...) La performance de novembre résulte à la fois de conditions qui restent favorables pour le merger arbitrage, ce que nous avons signalé depuis la rentrée, et de la surperformance de nos positions sur situations spéciales par rapport à leur couverture de marché", note le gérant du fonds Lutetia Patrimoine.

"Comme nous le soulignions dans notre dernière note, les baisses de marchés n'impactent pas l'issue des transactions solides de fusions-acquisitions annoncées. De plus, la corrélation du spread sur ces transactions avec le marché est très faible, contrairement aux situations plus spéculatives (offres hostiles notamment) que nous évitons dans la conjoncture actuelle."

"Nous privilégions d'ailleurs les transactions avec une duration relativement courte, sur lesquelles le spread est généralement encore moins corrélé à la volatilité. Parmi nos positions, les acquisitions de Varian Semiconductor (VSEA, par Applied Materials), d'Anadys Pharmaceuticals (ANDS, par Roche) et de MAN SE (MAND, par Volkswagen) ont notamment été finalisées au cours du mois dernier."

"L'activité de fusions-acquisitions reste dynamique en Amérique du Nord et nous offre de nouvelles opportunités d'investissement, telle que l'acquisition amicale de Pharmasset (VRUS) par Gilead Sciences pour environ 11 milliards de dollars. Nous profitons également des regains de volatilité qui tendent à écarter les spreads pour accroître notre exposition aux opérations les plus sûres. Nous avons ainsi renforcé nos positions dans Healthspring (HS, sous offre amicale de CIGNA), Goodrich (GR, sous offre amicale de United Technologies) et Motorola (MMI, sous offre amicale de Google)."

"Nous restons prudents, dans un environnement que nous jugeons instable et guidé par des annonces macro-économiques relativement imprévisibles. Malgré le rebond des derniers jours, l'optimisme peut sembler prématuré. Nous continuons d'anticiper ces courtes phases d'euphorie et de dépression des marchés, avec des pointes de volatilités sur annonces anxiogènes."

"Rappelons que les calendriers politiques en Europe comme aux Etats-Unis ne sont pas propices à des prises de décisions difficiles et cependant nécessaires. Nous conservons donc notre approche de gestion conservatrice et notre priorité sur les mois qui viennent reste de sécuriser des réserves de performance sur les opérations de fusions-acquisitions les plus sûres qui offrent aujourd'hui un rendement attractif."