Comme attendu, le nouveau chairman de la Fed, Jérôme Powell, a relevé son taux directeur d'un quart de point de pourcentage lors de la réunion du FOMC du 21 mars, commente Nicolas Forest, directeur de la gestion obligataire chez Candriam. Une décision à l'unanimité qui porte le taux directeur américain à 1,75%, taux qui devrait atteindre les 2,50% d'ici la fin d'année. Fort du plan de relance fiscal, les perspectives de croissance sont en amélioration aux Etats-Unis et devraient conduire probablement l'inflation à retrouver les 2%.

Malgré cette hausse de taux, M. Powell s'est inscrit dans les pas de la " colombe " Janet Yellen, souligne le professionnel.

En insistant sur les ajustements graduels, le marché a considéré son action comme prudente, amenant ainsi les taux deux ans américains à baisser de 5 points et le dollar à baisser.

Mission réussie donc pour ce premier FOMC. Reste à savoir quel sera l'impact sur l'économie et le crédit américain d'une normalisation monétaire durable. Question d'autant plus pertinente que la pression sur le crédit monétaire ne fait que progresser comme le souligne la récente dégradation du TED spread, conclut Nicolas Forest.