TORONTO, 13 août (Reuters) - Le Canadien Hyeon Soo Lim, pasteur de l'église presbytérienne libéré cette semaine par la Corée du Nord après avoir passé plus de deux ans et demi en détention, a estimé dimanche qu'en commuant sa condamnation à perpétuité et en le renvoyant chez lui, Pyongyang avait tenté à réduire la pression en pleine escalade verbale avec Washington.

"Je crois que Kim Jong-un m'a laissé partir dans un geste de bonne volonté face à tous ces discours", a-t-il dit dans une salle de prière de la banlieue de Toronto, lors de sa première apparition en public depuis son retour, mercredi.

La libération de Hyeon Soo Lim est intervenue en pleine guerre des mots entre Donald Trump et le régime nord-coréen.

Les autorités canadiennes ont gardé le silence sur les négociations qui ont abouti à son retour au Canada.

D'origine coréenne, le pasteur, qui est âgé de 62 ans, avait été condamné aux travaux forcés à perpétuité en décembre 2015 pour avoir, selon Pyongyang, tenté de renverser le régime. (Hyungwon Kang et Jim Finkle; Henri-Pierre André pour le service français)