Cher membre,

A l’aube du second trimestre, il se ressent comme une ambiance d’habillage de bilans dans les maisons de gestion. Ce phénomène pousse les marchés à la hausse depuis plusieurs séances. Les banques centrales restent en appui des économies en difficultés et il est dorénavant acquis qu’un processus de soutien de la part de la BCE viendra prendre le relais de l’arrêt du Quantitative Easing de la Fed. Les marchés restent par conséquent sereins, comme en témoigne le VIX même si l’on observe des écarts importants sur l’or, le pétrole, ou le Nasdaq.


Indices

Les places européennes surperforment largement les indices nord-américains avec des progressions de 1.75% et 2.6% respectivement pour le CAC40 et le DAX. Dans le même temps, le Dow Jones demeure proche de l’équilibre (+0.12%) alors que le Nasdaq se replie de plus de 2%. Notons également que le Footsie (l'indice londonien) se négocie loin de ses plus hauts annuels tout comme le Nikkei.
Par conséquent, la majeure partie des indices du vieux continent se situent sur leurs plus hauts annuels (CAC, EUROSTOXX, MIB) voire leurs plus hauts historiques (BEL20). Mais rien n'égal la performance du Russell 2000 (l'indice regroupant les 2000 "Small-Caps" aux Etats-Unis), qui vient d'établir des records stratosphériques.


250% de hausse sur 5 ans pour le Russell 2000 (Small-Caps américaines)




Matières premières

La montée des prix a caractérisé la majorité des commodities. Les contrats céréaliers ont continué leur avancée, à l’image du blé et du maïs. Le pétrole reprend plus de 2% avec un Brent à 108 USD le baril et un WTI qui progresse également à 101.5 USD.
Seuls les métaux précieux évoluent dans une tendance inverse, contrariés par la réduction graduelle de la politique généreuse de la Fed et des niveaux d’inflation au plus bas dans les pays occidentaux. Le métal doré cote proche des 1300 USD après une perte récente de 90 dollars.


Analyse sectorielle

Les actions de la zone euro, pourtant privilégiées actuellement, disposent toujours de fondamentaux fragiles. Les transferts de flux depuis le pays de l’oncle Sam (et d’autres) vers l’Europe alimentent artificiellement un flux acheteur qui n’est pas justifié par une tangible situation microéconomique.
Les "ratings Surperformance" ne montrent toujours pas d’amélioration sur les valeurs européennes dont la majorité subit des révisions à la baisse des anticipations de chiffre d’affaires ou de résultat pour les exercices à venir.





Marché obligataire

Les semaines se suivent et se ressemblent avec peu de mouvements sur les taux à 10 ans en Europe et en Amérique du Nord. La détente continue pour les pays périphériques de la zone euro, le taux à 10 ans du Portugal affiche la baisse la plus significative (18 points) et rejoint ses plus bas de janvier 2010.
Conséquence des discussions entamées entre les Etats-Unis et la Russie sur la crise ukrainienne, le 10 ans russe s’est détendu de 19 points, tandis que l’Ukraine a vu son taux de référence baisser de plus de 100 points à 8.6%.


Marché des changes

L’euro s’est affaibli au cours de ces dernières séances tout en restant dans un schéma graphique complexe. Les cambistes ont, en effet, vendu la monnaie unique après l’annonce de la possibilité, pour la BCE, d’injecter de la liquidité. La parité EUR/USD a cédé plus de 100 points de base à 1.378 USD. Une fois n’est pas coutume, ce sont les devises de second rang qui ont connu une forte animation positive.
En effet, le dollar australien s’est redressé avec une percée haussière de grande envergure sur le dollar. La parité AUD/USD a évolué à l’avantage de l’aussie, passant de 0.87 à 0.92.


Statistiques économiques

En Europe, l'indice PMI manufacturier sera publié mardi et celui des services jeudi. Le taux de chômage, le PIB et les ventes au détail viendront aussi ponctuer la semaine pour faire le point sur l’état de santé du vieux continent. Jeudi, l’intervention de Mario Draghi sera très suivie, les opérateurs attendant les décisions prises sur la politique monétaire de la BCE.
Aux Etats-Unis, l’ISM manufacturier dévoilé mardi et celui des services, publié jeudi, de même que la balance commerciale, permettront d’avoir une bonne vision de l’économie américaine. Les investisseurs suivront aussi les différentes statistiques communiquées cette semaine sur l’emploi américain, plus particulièrement vendredi avec le nombre de créations d’emploi et le taux de chômage.


Les banques centrales affermissent les marchés actions

Les promesses des banques centrales animent les marchés actions. En effet pendant que la Fed réduit son intervention en douceur, c’est au tour de la BCE d’annoncer la possibilité d’injecter des liquidités. Sa consoeur chinoise promet également une prochaine intervention depuis l’annonce par Pékin de chiffres macroéconomiques décevants. Incontestablement, la bonne parole des autorités monétaires maintient les indices majeurs sur leurs points hauts.
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