Le recul des indices boursiers et des rendements obligataires dans le sillage de la publication des chiffres de l'emploi américain pourrait donner à penser que le rapport sur le marché du travail a déçu les marchés financiers, indique BNP Paribas Investment Partners. Pourtant, l'économie a créé 192 000 emplois en mars et les chiffres des deux mois précédents ont été révisés à la hausse, portant les créations de postes à un niveau proche de la tendance de 200 000 observée sur la majeure partie de 2013. Le taux de chômage a été stable à 6,7 %.

Le passage de la durée moyenne hebdomadaire du travail de 33,4 heures à 33,7 heures, soit la plus forte hausse mensuelle depuis 1996, a également constitué un aspect positif, rappelle le gérant. La rémunération horaire moyenne a quelque peu fléchi, mais le taux de participation a augmenté. Il semble que le revenu des ménages ait enregistré une robuste progression.

Aux yeux de BNP Paribas IP, il n'y a donc pas lieu de mal accueillir ce rapport. Il se peut que les acteurs du marché aient réagi excessivement, car le chiffre officieux des créations d'emplois était supérieur au chiffre publié.

L'indice ISM du secteur des services, qui constitue un indicateur avancé, et l'indice de confiance des dirigeants de petites entreprises NFIB ont progressé. Les composantes nouvelles commandes et emploi se sont inscrites en hausse. Toutefois, ces évolutions ne signalent pas une croissance robuste du PIB car les effets de l'hiver rigoureux pourraient encore être perceptibles. La situation n'est pas beaucoup différente du côté des dirigeants de petites sociétés. Il est intéressant de noter que le nombre de chefs d'entreprises augmentant les salaires se situe à son plus haut niveau depuis 2008, ajoute enfin le gestionnaire d'actifs.