Les cycles des taux d'intérêt nominaux américains ont été marqués par la survenance de pics de moins en moins élevés et de creux de moins en moins prononcés au cours des 30 dernières années, indique Anthony Doyle, Investment Director chez M&G Investments. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. Tout d'abord, le recul de l'inflation a été l'un des principaux facteurs ayant concouru à la baisse des taux d'intérêt. Deuxièmement, la décision de rendre les banques centrales indépendantes de leur gouvernement s'est avérée une étape significative afin de gagner en crédibilité.

Troisièmement, l'adoption de politiques monétaires basées sur des objectifs d'inflation ou dont l'objectif est de garantir la stabilité des prix a également permis de bien ancrer les prévisions d'inflation dans l'esprit des consommateurs et du marché, ajoute lé gérant.

L'enseignement le plus important que l'on peut tirer de l'étude du taux directeur de la Fed est la capacité à déterminer si ce dernier stimule ou freine la croissance économique, conclut Anthony Doyle. Dit plus simplement, la politique monétaire peut être considérée comme expansionniste dès lors que le taux directeur est inférieur au taux d'intérêt naturel (lequel se calcule sur la base d'une production opérant au maximum de ses capacités). L'écart entre les deux taux mesure donc la portée des mesures de soutien monétaire.