Dans le cadre d'un appel à projets, ACTIRIS a octroyé un subside de 280.000 euros à la Fondation Meurice pour soutenir les demandeurs d'emploi dans le secteur du tourisme.

Dans le cadre d'un appel à projets, ACTIRIS a octroyé un subside de 280.000 euros à la Fondation Meurice pour soutenir les demandeurs d'emploi dans le secteur du tourisme. Une décision qui pose un certain nombre de questions à l'opposition libérale au regard de la réalité de terrain.

« J'ignore s'ils ont découvert du pétrole sous le boulevard Anspach mais cette annonce a quand même de quoi surprendre », s'interroge la députée bruxelloise Françoise SCHEPMANS, « Si les informations parues dans la presse s'avèrent exactes, la bagatelle de 280.000 euros sera dépensée pour faire exactement ce que l'on attend des conseillers d'ACTIRIS, à savoir sélectionner et orienter les candidatures en fonctions des besoins des entreprises ! Une redondance qui est d'autant plus mal justifiée qu'elle a été, d'une part, rejetée en son temps par les professionnels du tourisme réunis au sein du centre de référence de l'horeca et, d'autre part, qu'elle ne devrait permettre de soutenir la création que d'un seul emploi. Enfin et non des moindres, l'organisme bénéficiaire de ce subside dispose-t-il seulement d'une expertise avérée en gestion des ressources humaines ? A ma connaissance cela n'est pas le cas ! ».

« Actuellement, dans la liste officielle des professions en pénurie de la Région bruxelloise, il ne  figure aucun métier lié directement au secteur touristique. Par ailleurs, ce dernier exige quasi exclusivement des employés une maîtrise des langues qui ne correspond pas au profil majoritaire des demandeurs d'emploi bruxellois », rappelle la députée libérale, « Soyons clairs, si ce projet sert uniquement à créer un site d'emploi en plus sur le web, c'est bien de l'argent jeté à la poubelle. Le Ministre aurait été bien plus avisé d'allouer ces fonds aux partenariats de formation professionnelle et d'apprentissage des langues, là où se trouvent les vrais clés face au chômage de masse. J'ai déposé ce matin une interpellation au parlement bruxellois afin que le Ministre Benoît CEREXHE puisse faire toute la clarté sur ce dossier dès la prochaine rentrée parlementaire ».

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