"Une évaluation objective montre que les actions n’offrent dans l’ensemble pas une valeur intéressante, à moins que la croissance ressorte nettement supérieure à nos attentes. La devise reste chère et les rendements obligataires sont nettement moins attrayants qu’il y a 18 mois, après avoir chuté de 16% à 10%. Nous pensons pouvoir dénicher de meilleures opportunités sur d’autres marchés émergents, offrant un potentiel de croissance supérieur pour un risque moindre". C'est du Brésil dont parle ainsi Rob Marshall-Lee, responsable des investissements en actions émergentes et asiatiques de Newton.

Pour le spécialiste de la boutique de BNY Mellon, la correction n'est pas terminée, ne serait-ce qu'en raison d'un déficit budgétaire de 9% exigeant des mesures politiques de grande envergure et impopulaires sur des coûts "rigides" tels que les retraites trop généreuses, qui nécessiteront une évolution législative.

Le fardeau de la dette doit probablement être encore réduit, ce qui n'est guère facilité par la faiblesse du taux d'emploi (et donc la faiblesse des salaires, même si cet indicateur est généralement retardé) et l'absence de marge de manœuvre budgétaire. Ainsi, si nous considérons que l'environnement de consommation est susceptible de se redresser quelque peu, l'avenir est loin d'être rose.