Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait en légère hausse mardi après-midi (+0,25%), tournant le dos à un début de séance en baisse, tout en prenant peu de risques avant d'en savoir plus sur la politique monétaire de la banque centrale américaine.

A 15H56 (13H56 GMT), l'indice CAC 40 prenait 10,94 points à 4.398,94 points, dans un volume d'échanges de 1,4 milliard d'euros. La veille, il avait gagné 0,16%.

Le marché Parisien a perdu du terrain dans la matinée avant de se hisser dans le vert en début d'après-midi malgré une ouverture hésitante de Wall Street.

"Le marché reste attentiste avant la Fed alors que les publications d'entreprises sont légion et que les résultats publiés jusqu'ici sont globalement plutôt de bonne qualité", résume Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez HPC.

Le marché était animé par de nombreux résultats d'entreprises, qui vont se multiplier dans les prochaines jours.

"Après un début de séance poussif, les indices actions européens reviennent à l'équilibre mais les banques, notamment dans le sud de l'Europe, restent dans le rouge", pénalisé par des résultats en baisse de l'allemande Commerzbank, relève le courtier Aurel BGC.

La cote Parisienne était d'ailleurs tirée vers le bas par le secteur télécoms qui "est sous pression en raison de la chute" d'Orange, tandis que le secteur automobile soutient la tendance "après les bons résultats de Faurecia et Michelin", explique Aurel BGC.

Pour le reste, les investisseurs étaient dans l'attente de la conclusion mercredi soir de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a débuté mardi, ainsi que plus tard dans la semaine de celle de la Banque du Japon (BoJ).

Ces réunions seront d'autant plus suivies que les espoirs d'actions des banques centrales ont permis aux marchés de se relever rapidement après le Brexit.

"Concernant les banques centrales, les attentes sont effectivement importantes", estime John Plassard, chez Mirabaud Securities.

"Si les investisseurs ne s'attendent pas à une action de la Réserve fédérale américaine (Fed) demain soir, ils prévoient tout de même que le message qui sera publié (rappelons qu'il n'y aura pas de conférence de presse) par l'institution américaine soit assez positif et dépeigne une amélioration graduelle de l'économie américaine", explique-t-il.

Parmi les valeurs, Orange reculait (-3,94% à 13,79 euros), après avoir publié un bénéfice net de 3,17 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 188,3%, grâce principalement à la vente de l'opérateur britannique EE. "Mais l'accélération de la baisse du chiffre d'affaires en France au deuxième trimestre n'avait pas été anticipée", prévient Aurel BGC.

Dans son sillage, SFR perdait 2,96% à 20,31 euros et Bouygues 2,51% à 26,46 euros.

En revanche, Faurecia bénéficiait (+4,38% à 34,32 euros) de la revue à la hausse de ses objectifs de rentabilité après une progression de 56% de son bénéfice au premier semestre.

Michelin prenait 1,83% à 90,36 euros, soutenu par un bénéfice net en hausse de 9% pour le premier semestre 2016 malgré un repli du chiffre d'affaires dû à un fort effet de changes.

Europcar s'enfonçait de 6,14% à 6,86 euros, pénalisé par la révision à la baisse de ses objectifs annuels en raison du vote sur le Brexit et des attentats malgré sa remontée dans le vert au premier semestre.

Enfin, les banques étaient en légère baisse, à l'image de BNP Paribas (-0,42% à 43,01 euros), Crédit Agricole (-0,14% à 7,84 euros) et Société Générale (-0,43% à 30,02 euros).

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