Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait en légère baisse mardi matin (-0,30%), ralentie par le pétrole, le marché restant indécis en l'absence de nouvelle majeure et en attendant d'en savoir plus sur la politique monétaire américaine.

A 09H18 (07H18 GMT), l'indice CAC 40 perdait 13,05 points à 4.312,05 points. La veille, il avait lâché 0,66%.

Le marché Parisien, qui n'est pas parvenu à confirmer son net rebond de vendredi, faiblissait, dans le sillage de Wall Street. Cette dernière a fini en légère baisse lundi après avoir oscillé autour de l'équilibre toute la journée.

L'incertitude est de mise depuis plusieurs jours, alors que le CAC 40 évolue dans un canal très étroit depuis début mai, entre 4.300 et 4.400 points, peinant à adopter une direction claire.

Les indices européens sont "sans tendance ce matin, les investisseurs semblant être à l'aise dans ce no man's land boursier (...) avant d'avoir la réponse à leur question: la Fed va-t-elle finalement monter ses taux d'intérêt le 15 juin prochain ?", résume John Plassard, chez Mirabaud Securities.

Dans l'immédiat, "un recul des prix du pétrole (...) associé à la fermeté du dollar" constituent "la recette de l'aversion pour le risque", actuellement à l'oeuvre sur les marchés, remarque Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Les cours du pétrole poursuivaient leur baisse en Asie autour des 48 dollars sous l'effet en particulier du renforcement du dollar en raison de la probabilité d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) possiblement dès juin.

Par ailleurs, "outre l'enquête du ZEW en Allemagne et les ventes de logements neufs aux Etats-Unis, la séance du jour sera principalement marquée par l'Eurogroupe sur la Grèce", souligne le courtier Aurel BGC.

Le marché suivra cette réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles pour s'accorder sur le déblocage d'un nouveau prêt à la Grèce après que le Parlement grec a adopté de nouvelles mesures d'austérité.

L'allègement de la dette grecque devrait également être évoqué mais cette question "pourrait ne pas être réglée rapidement sachant que les divergences de vues persistent entre le FMI et les créanciers européens", selon Aurel BGC.

Parmi les valeurs, Seb s'envolait (+11,34% à 106,00 euros) à sa reprise de cotation après avoir annoncé lundi l'acquisition du fabricant allemand de machines à café et d'ustensiles de cuisine WMF, pour un montant de près de 1,6 milliard d'euros.

Le secteur pétrolier était hésitant à l'image de Technip (+0,22% à 47,46 euros) et Total (-0,11% à 42,35 euros).

Compagnie des Alpes reculait (-0,20% à 15,16 euros) après avoir confirmé ses objectifs annuels ainsi que ceux à horizon 2018, lors de la publication de son bénéfice net semestriel, ressorti en progression de 7,7%.

Scor était en nette hausse (+1,20 à 28,80 euros), bénéficiant d'une note favorable de la banque UBS.

Eurosic prenait 1,48% à 41,15 euros après avoir fait savoir qu'elle maintenait les termes de son OPA amicale sur Foncière de Paris (-7,29% à 141,00 euros) bien que Gecina (-0,08% à 127,20 euros) ait proposé un montant supérieur. En outre, le groupe d'assurances mutuelles Covéa, qui détient près de 30% de Foncière de Paris, a annoncé mardi qu'il continuait à soutenir l'offre d'Eurosic (dont il est également un actionnaire majeur).

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