Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a clôturé en hausse jeudi (+0,76%), profitant de la forte demande rencontrée par le dernier prêt géant de la BCE et d'un regain d'optimisme aux Etats-Unis.

L'indice CAC 40 a gagné 38,06 points, à 5.032,76 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,1 milliards d'euros. La veille, il avait fini en léger repli de 0,15%.

Après un début de séance dans le rouge, la cote parisienne a repris de la vigueur en fin de matinée, dans le sillage du résultat de la dernière série de prêts à long terme de la BCE.

Le marché a ensuite accéléré la cadence, rassuré par les déclarations plus optimistes de certains responsables républicains concernant l'issue du vote sur l'assurance-maladie aux Etats-Unis.

Deux choses ont fait monter le CAC 40 ce jeudi, a résumé auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant bleu Gestion.

Le marché a bénéficié dans un premier temps d'"un signal de bonne santé macroéconomique de l'Europe avec des prêts aux banques qui ont atteint un niveau record", a-t-il détaillé.

Pour sa quatrième et dernière série de prêts à long terme sur quatre ans (TLTRO II), la Banque centrale européenne (BCE) a accordé jeudi environ 233,5 milliards d'euros aux banques de la zone euro alors que le consensus tablait sur une demande bien moins forte de 110 milliards d'euros.

La hausse de l'indice s'est ensuite accélérée "sur l'idée qu'il peut y avoir un accord entre l'administration Trump et la Chambre (des représentants) pour un texte qui abroge une partie de (la loi de santé) Obamacare", a expliqué M. Larrouturou.

- Le marché suspendu au vote du Congrès -

L'opposition au sein du propre parti de Donald Trump pour voter ce texte, promesse de campagne emblématique du Républicain, suscitait en effet des inquiétudes sur les marchés, qui y voient un premier test de la capacité du nouveau président américain à mettre en oeuvre son programme.

En outre, ces économies-là sont nécessaires "pour faire passer des baisses d'impôts pour les ménages et pour les entreprises et le plan d'infrastructure", ce qui, "bien sûr, est considéré très favorablement par le marché", a complété M. Larrouturou.

En revanche, un discours de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen, n'a guère eu d'effet sur le marché.

Ce dernier est également resté relativement insensible aux indicateurs de la journée, même si la hausse inattendue du nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, qui ont bondi à leur plus haut niveau depuis deux mois (258.000 demandes recensées), a brièvement infléchi l'indice.

Outre-Atlantique toujours, les ventes de maisons neuves ont bondi (+6,1%) en février, dépassant les prévisions des analystes.

Sur le front des valeurs, Sodexo a profité (+2,65% à 106,60 euros) d'une recommandation à l'achat de la société financière Investec.

Wendel a progressé de 4,21% à 117,60 euros. Le groupe a creusé sa perte nette en 2016, en raison d'éléments non récurrents qui masquent une amélioration de la contribution de ses filiales.

Gemalto a poursuivi sa chute (-3,82% à 50,40 euros), plombé par un avertissement sur résultats publié mercredi. Il a en outre été pénalisé par un abaissement de sa recommandation à "réduire" contre "conserver" auparavant par Kepler Cheuvreux. Le titre a aussi été abaissé à "conserver" contre "acheter" précédemment par HSBC.

afp/rp