ajoute valeurs, places européennes et commentaires d'analyste

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fermé en léger recul (-0,59%) jeudi, les investisseurs naviguant avec prudence entre les réunions de banques centrales et les nombreuses publications de résultats d'entreprise.

L'indice CAC 40 a perdu 26,38 points à 4.420,58 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,4 milliards d'euros. La veille, il s'était relancé, prenant 1,19%.

Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort a perdu 0,43% et celle de Londres 0,44%. Par ailleurs l'Eurostoxx a reculé de 1,11%.

Le marché, qui évolue aux niveaux précédant le vote des Britanniques en faveur du Brexit, avait commencé la journée avec dynamisme avant de passer légèrement dans le rouge.

"Le marché a été vraiment attentiste" et la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) a finalement généré "des mouvements moins importants que ce que nous aurions pu présager", a estimé Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

"La Fed s'est certes montrée un peu moins accommodante en laissant la porte ouverte à une prochaine hausse des taux", mais le marché s'y attendait au vu de la solidité des indicateurs américains publiés récemment, a-t-il complété.

"Les investisseurs semblent bien plus focalisés sur la réunion de la Banque du Japon (BoJ) demain, car une grosse partie de la hausse des indices de juillet s'est faite sur la perspective d'un nouveau geste japonais", selon lui.

Lors des dernières réunions de banques centrales, ni la Banque centrale européenne, ni la Banque d'Angleterre, ni la Fed ne se sont montrés accommodantes. "La seule à pouvoir encore délivrer un message accommodants est donc la BoJ, avec le risque d'une déception", a-t-il souligné.

Le résultat des stress tests sur le secteur bancaire européen sont également très attendus et pourrait aussi générer des déceptions, a-t-il ajouté.

"Si les indices européens ont comblé les trous de cotation à la baisse engendrés par le Brexit, ils sont depuis sans véritable direction et attendent de nouveaux catalyseurs", a observé M. Baradez.

Les quelques indicateurs du jour, comme le raffermissement de la confiance en zone euro et l'accélération de l'inflation allemande en juillet ou la hausse plus forte que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis n'ont pas eu d'impact marqué.

A l'ombre des banques centrales, la séance du jour a par ailleurs été particulièrement rythmée par les publications de plusieurs poids lourds de la cote Parisienne.

Le CAC 40 a eu du mal à se décider entre la publication de résultats salués comme ceux de Technip et d'autres mal reçus, à l'image de ceux de Renault.

Parmi les bonnes surprises, Euronext a été recherché (+6,35% à 38,25 euros) après avoir enregistré un bond de son bénéfice net au deuxième trimestre, dépassant les attentes.

Ipsen a pris 6,68% à 59,44 euros grâce au relèvement des objectifs annuels après un bénéfice net en hausse de près de 50% au premier semestre.

Nexans a bondi (+5,93% à 43,50 euros) après avoir renoué avec les bénéfices au premier semestre avec un résultat net de 30 millions d'euros.

Technip a gagné 0,31% à 46,62 euros, après être repassé dans le vert au deuxième trimestre et avoir relevé les objectifs de rentabilité de ses deux principales divisions.

Aperam a pris 6,03% à 36,90 euros. Le groupe a amélioré ses résultats au deuxième trimestre par rapport au début d'année et s'est dit "confiant" pour l'avenir.

Danone a grimpé de 3,39% à 67,93 euros, dynamisé par le doublement de son bénéfice, en raison d'un effet de base favorable par rapport au 1er semestre 2015.

Schneider Electric a profité pour sa part (+2,02% à 58,52 euros) d'un relèvement de son objectif de marge pour 2016 après de solides résultats au premier semestre.

En revanche, JCDecaux a reculé (-4,44% à 30,68 euros) après avoir prévenu que la croissance organique de son activité serait "modérée" au troisième trimestre.

Technicolor a perdu 7,02% à 5,67 euros. Le groupe a publié une perte nette semestrielle de 52 millions d'euros, après notamment une charge exceptionnelle liée à une plainte devant la justice américaine.

Renault a lâché 4,34% à 76,13 euros sur des prises de bénéfices après avoir publié un bénéfice net en hausse de 7,5% pour le premier semestre 2016.

Carrefour a reflué de 5,49% à 22,40 euros, lesté par un bénéfice net semestriel en chute de 40,82%, à 129 millions d'euros.

Eramet a décroché de 10,82% à 31,82 euros, pénalisé par le creusement de la perte du groupe minier au premier semestre sur fond de baisse du prix des métaux.

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