Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait morose (-0,23%) vendredi après l'ouverture sans tendance de Wall Street, les investisseurs préférant s'abstenir de prendre des positions marquées avant un scrutin français très disputé.

A 15H45 (13H45 GMT), l'indice CAC 40 lâchait 11,76 points à 5.066,15 points dans un volume d'échanges de 3,5 milliards d'euros. La veille, il avait fini en forte hausse de 1,48%.

La cote Parisienne, après avoir ouvert en léger repli, n'a pas réussi à changer de cap, l'échéance de la présidentielle française bridant toute prise de risques sur le marché.

"L'actualité politique du moment aura sa plus grande influence sur les variations des prochaines séances, sans compter que pour ce dernier jour de la semaine, le marché devra également surveiller la séance des 3 sorcières (échéances mensuels des contrats sur indices)", a relevé dans une note Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

"A la veille du premier tour des élections, la prudence est toujours d'actualité et la reprise technique (observée jeudi) semble fragile", ont de leur côté commenté les analystes de Barclays Bourse.

Et ce d'autant plus que la fusillade meurtrière sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris jeudi soir, revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), a apporté un regain d'incertitude.

"L'attaque sur les Champs Elysées pourrait potentiellement faire évoluer le sentiment des électeurs", ont ainsi estimé les experts de Mirabaud Securities Genève.

L'agenda macroéconomique était par ailleurs assez fourni: la croissance de l'activité privée dans la zone euro a poursuivi sa progression en avril par rapport à mars, atteignant son niveau le plus élevé depuis six ans, tout comme celle de la France, selon l'indice PMI publié vendredi par le cabinet Markit.

Ce même indice PMI pour le mois d'avril est également attendu outre-Atlantique, de même que les ventes de logements existants pour mars.

Au Royaume-Uni, les ventes au détail ont baissé au premier trimestre pour la première fois depuis 2013, ce qui constitue le signe le plus fort du ralentissement de l'économie anticipé par les analystes depuis le vote pour le Brexit.

Sur le front des valeurs, le secteur bancaire était de nouveau bien orienté, BNP Paribas s'appréciant de 2,13% à 61,94 euros et Société Générale de 1,70% à 46,27 euros.

Danone prenait la queue du SBF 120 (-2,68% à 62,00 euros) alors que le géant de l'agroalimentaire a vu ses ventes légèrement augmenter de 0,7% au premier trimestre 2017, sur fond de baisse des volumes.

Michelin gagnait 0,84% à 1134,20 euros, profitant d'une hausse de 9,9% de ses ventes au premier trimestre et de la confirmation de ses objectifs annuels.

Somfy s'appréciait de 3,70% à 420,00 euros, bénéficiant de l'annonce de ventes en forte hausse au premier trimestre, grâce à des "performances soutenues" sur ses principaux métiers et marchés, et profitant également d'un relèvement de recommandation à "acheter" contre "conserver" auparavant par Société Générale.

Groupe LDLC plongeait en revanche de 9,92% à 26,98 euros. Le distributeur en ligne de produits de haute technologie, a annoncé jeudi vouloir accélérer ses ouvertures de magasins "en dur", après avoir constaté un tassement de ses ventes depuis le début de l'année.

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