Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris perdait du terrain vendredi à la mi-journée (-1,17%) à l'occasion d'une séance peu animée sur le plan macroéconomique, les investisseurs restant en proie à l'incertitude politique.

A 12H24 (11H24 GMT), l'indice CAC 40 perdait 57,21 points à 4.834,08 points, dans un volume d'échanges de 1,2 milliard d'euros. La veille, le marché Parisien avait terminé quasiment à l'équilibre (-0,09%).

Les investisseurs font preuve d'"aversion au risque", explique à l'AFP Alexandre Baradez, un analyste d'IG France, attendant notamment d'en savoir plus sur la mise en oeuvre des réformes économiques aux Etats-Unis au lendemain de la prise de parole du nouveau secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.

Ils avaient par ailleurs peu d'éléments nouveaux à se mettre sous la dent à l'occasion d'une séance peu animée sur le plan macroéconomique.

Ils s'intéresseront néanmoins aux ventes de logements neufs en janvier aux Etats-Unis et à la deuxième estimation de la confiance des consommateurs au mois de février par l'Université du Michigan.

En France, sont attendus les chiffres du chômage de janvier, à l'aube d'une année électorale où la lutte contre ce fléau sera un enjeu majeur.

Le moral des ménages s'est par ailleurs maintenu en février à son niveau le plus élevé depuis 2007, atteint en janvier.

"En Europe, les échéances politiques et le dossier grec ont pris le +leadership+ sur les résultats des entreprises qui ont été beaucoup plus denses ces derniers jours", constatent par ailleurs les gérants de Barclays Bourse.

Du coté des valeurs, Vivendi (-4,36% à 16,25 euros) était pénalisé par un recul de 35% de son bénéfice net part du groupe pour 2016 alors que sa filiale Canal+ France a continué à perdre des abonnés et à creuser sa perte opérationnelle.

Par ailleurs, le parquet de Milan (nord) a confirmé vendredi à l'AFP l'ouverture d'une enquête formelle à l'encontre du patron de Vivendi, Vincent Bolloré, après le rachat de près de 30% de l'italien Mediaset par le groupe français de médias.

Bureau Veritas (-4,74% à 18,00 euros) ne profitait pas d'un bénéfice net en hausse en 2016, le groupe étant par ailleurs soumis à une activité en repli.

Saint-Gobain reculait de 3,38% à 43,74 euros. Le PDG du groupe Pierre-André de Chalendar a réaffirmé sa "détermination" à poursuivre le projet d'acquisition du groupe suisse Sika, disant attendre avec "confiance" l'issue de la bataille judiciaire en cours.

Solvay (-2,79% à 111,50 euros) n'était pas favorisé en dépit d'une hausse de 10% de son bénéfice net en 2016.

Ingenico (+3,60% à 82,07 euros) était en revanche soutenu par un bénéfice net en hausse en 2016.

Bonduelle bondissait pour sa part de 9,17% à 26,66 euros, dopé par l'acquisition de Ready Pac Foods, spécialiste américain des salades en portion individuelle.

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