Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait très mal orientée (-1,34%) vendredi après l'ouverture hésitante de Wall Street, toujours sous le coup de prises de bénéfices et d'un regain de vigueur de l'euro.

A 15H33 (13H33 GMT), l'indice CAC 40 lâchait 69,47 points à 5.117,48 points dans un volume d'échanges de 1,8 milliard d'euros. La veille, il avait fini à l'équilibre (-0,06%).

La cote Parisienne baisse clairement depuis l'ouverture.

"Le marché ne fait aucune différence entre les bons et les moins bons résultats avec de forts dégagements liés à des prises de bénéfices" sur fond de fin de trimestre, a souligné Philippe Cohen, un gérant de Kiplink Finance.

Pour Alexandre Baradez, un analyste de IG France, "un petit effet euro", dont le récent renforcement inquiète le marché, encourageait également les investisseurs à la vente.

Du côté des indicateurs, la croissance de l'économie américaine a accéléré au 2e trimestre mais est restée en dessous des attentes, tandis qu'en France, la croissance s'est établie à 0,5% au deuxième trimestre, sans que cela ait un impact significatif sur la cote.

Sur le front des valeurs, la cote était submergée par les résultats d'entreprises.

Renault s'enfonçait de 5,61% à 76,49 euros en raison de perspectives inférieures aux attentes, malgré des résultats records au premier semestre.

Essilor reculait de 4,30% à 111,40 euros, pénalisé par la publication vendredi de performances globalement décevantes au premier semestre.

Kering perdait de 3,34% à 294,90 euros alors que le groupe de luxe et d'habillement sportif a publié jeudi un bénéfice net en hausse de 78% au premier semestre, à 825,8 millions d'euros, et des ventes en progression de 28%, à 7,3 milliards d'euros.

Vinci perdait pour sa part 3,43% à 74,61 euros. Le groupe de BTP et concessions a publié vendredi un bénéfice net en hausse de 11,9% à 1,03 milliard d'euros au premier semestre, et confirmé tabler sur une augmentation de son chiffre d'affaires et de ses résultats en 2017.

Spie plongeait de 4,65% à 23,70 euros, lesté par la publication de résultats contrastés au premier semestre et un objectif de rentabilité abaissé.

Euronext gagnait à l'inverse 2,49% à 48,70 euros, tiré par un bénéfice net en hausse de 9,3% au deuxième trimestre, grâce à un environnement de marché favorable et une nette progression des volumes d'échanges sur la période.

Amundi s'affaissait en revanche de 3,20% à 63,87 euros après un bénéfice net ressorti en dessous des attentes et une collecte nette négative au deuxième trimestre.

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