A l'échelle mondiale, la croissance des Etats-Unis est toujours aussi robuste, soutenue par la demande interne privée, la hausse des investissements et l'amélioration du marché de l'emploi, qui vient d'atteindre un point haut de quinze ans. Cependant, en comparaison des cycles de reprise précédents, l'économie américaine accuse un certain retard. Il n'existe toujours pas de tension haussière sur les salaires et les perspectives d'inflation resteront faibles cette année.

Cette tendance offre la marge de manoeuvre nécessaire à la Reserve fédérale, pour relever graduellement ses taux directeurs à partir du second semestre, voire de 2016. De leur côté, les pays émergents traversent une période de ralentissement économique. Source de croissance pour ces marchés pendant de nombreuses années, la Chine est aujourd'hui en pleine phase d'ajustement.

Le rééquilibrage du modèle économique chinois au profit de la consommation domestique modère la croissance du pays, d'autant que le poids de la dette des entreprises publiques constitue une contrainte. Dans ces conditions, la Banque centrale chinoise conservera une politique monétaire très accommodante dans les trimestres à venir.