BERLIN - La chancelière allemande, Angela Merkel, a reconnu cette nuit avoir échoué à former une coalition gouvernementale réunissant les conservateurs, les écologistes et les libéraux après le retrait de ces derniers qui ont évoqué des divergences irréconciliables.

Plus tôt, les libéraux du FDP avaient en effet annoncé avoir quitté la table des négociations faute d'accord sur des questions clés telles que celles l'immigration et l'environnement.

"C'est un jour de grande réflexion sur la manière d'avancer en Allemagne", a déclaré à la presse une Angela Merkel visiblement fatiguée. "En tant que chancelière, je ferai tout pour garantir que ce pays soit correctement dirigé au cours des difficiles semaines qui s'annoncent."

Elle va donc rencontrer le président Frank-Walter Steinmeier pour lui faire part de son échec, peut-être le signe qu'elle refuse de s'engager sur la voie de la formation d'un gouvernement minoritaire.

C'est au président allemand qu'il reviendra de décider s'il faut convoquer de nouvelles élections.

Cet échec des tractations pourrait plonger l'Allemagne dans sa pire crise politique depuis des décennies, les sociaux-démocrates du SPD, partenaires minoritaires de la coalition sortante, ayant d'ores et déjà exclu de renouveler l'expérience.

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SYDNEY - Les autorités se voulaient rassurantes, lundi en Nouvelle-Calédonie et à Vanuatu, après le déclenchement d'une alerte au tsunami qui a suivi le séisme de magnitude 7 qui s'est produit lundi dans le Pacifique.

La direction de la sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR), qui avait préconisé l'évacuation des bandes côtières des îles Loyauté et de l'île des Pins, a levé en effet lundi midi le dispositif d'alerte tsunami.

Plus tôt dans la journée, le Centre d'alerte des tsunamis dans le Pacifique (PTWC) avait prévenu que des vagues atteignant un mètre au-dessus de la ligne de marée haute pourraient toucher la Nouvelle-Calédonie.

Selon le PTWC, la menace est désormais écartée.

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HARARE - Le président zimbabwéen Robert Mugabe a défié hier soir son parti et les centaine de milliers de personnes qui ont manifesté pour réclamer son départ en refusant d'annoncer sa démission lors d'un discours télévisé.

Deux sources - un membre du gouvernement et un responsable au fait des tractations avec l'armée - avaient pourtant indiqué que Reuters que le chef de l'Etat âgé de 93 ans s'était rendu à l'évidence après avoir été mis sur la touche par son parti plus tôt dans la journée.

La Zanu-PF a écarté Robert Mugabe de la présidence du parti et lui a donné 24 heures, soit jusqu'à lundi midi, pour quitter le pouvoir, sous peine d'entamer une procédure de destitution.

Mais dans son adresse télévisée, le président zimbabwéen s'est présenté en seul dirigeant légitime du pays, affirmant que l'intervention de l'armée qui l'a placé mercredi en résidence surveillée n'avait à aucun moment remis en cause son autorité en tant que chef de l'Etat et en tant que commandant en chef des forces armées.

Outre l'ultimatum lancé à Mugabe et son remplacement par Emmerson Mnangagwa, 75 ans, la Zanu-PF a exclu l'épouse du chef de l'Etat, Grace, 52 ans, dont les ambitions présidentielles ont précipité l'intervention de l'armée.

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SANTIAGO - Le candidat conservateur Sebastian Piñera affrontera le sénateur de centre-gauche Alejandro Guillier au deuxième tour de l'élection présidentielle au Chili le mois prochain, après être arrivé dimanche largement en tête du premier tour avec plus de 36% des voix, a annoncé la commission électorale.

Alors que plus de 80% des bulletins avaient été dépouillés, elle a annoncé que Sebastian Piñera, qui a dirigé le pays de 2010 à 2014, a recueilli 36,67% des voix tandis que son premier adversaire, Alejandro Guillier, en a obtenu 22,64%.

Beatriz Sanchez, candidate de la gauche antilibérale est créditée de deux points de moins, mais son score s'avère bien plus élevé qu'attendu et pourrait permettre à son mouvement d'entrer au Congrès.

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BUENOS AIRES - La recherche d'un sous-marin argentin disparu est rendue difficile par les conditions météorologiques, avec des vagues de plus de huit mètres de haut et des vents soufflant à 40 noeuds dans la zone où le submersible pourrait avoir émis des signaux.

La marine argentine, qui a reçu le soutien d'avions de recherche sous-marine américains, essaie de déterminer si les signaux captés samedi émanaient bien du sous-marin.

La dernière position connue de l'ARA San Juan, avec à son bord 44 hommes d'équipage, se situait à 432 km de la côte de Patagonie mercredi matin.

Reçus à sept reprises samedi, les signaux ont duré entre 4 et 36 secondes, a indiqué le ministère argentin de la Défense.

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BEYROUTH - Le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri se rendra demain en Egypte, a annoncé à Reuters un dirigeant de son mouvement politique, le Courant du futur.

Saad Hariri a inopinément annoncé sa démission le 4 novembre dernier alors qu'il se trouvait en Arabie saoudite, disant craindre pour sa vie.

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BEYROUTH - L'armée syrienne et ses alliés ont repris le contrôle total d'Albou Kamal, dernier bastion d'importance de l'Etat islamique (EI) en Syrie, a annoncé hier le service d'information militaire du Hezbollah libanais.

L'armée syrienne avait annoncé le 8 novembre avoir repris Albou Kamal à l'EI mais les djihadistes avaient ensuite mené une contre-offensive en activant des cellules dormantes installées dans la ville.

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LONDRES - La Grande-Bretagne annoncera le montant de la facture qu'elle est prête à régler pour rompre avec l'Union européenne avant le Conseil européen des 14 et 15 décembre, a promis aujourd'hui le ministre des Finances.

"Nous allons faire nos propositions à temps pour le Conseil", a déclaré Philip Hammond au micro de la BBC.

La Première ministre Theresa May a reconnu la semaine dernière qu'il restait du travail à faire pour sortir les discussions sur le divorce avec l'UE de l'impasse, alors que Bruxelles insiste pour avoir une offre début décembre. Elle a à nouveau promis de revoir à la hausse sa première offre, qui serait de l'ordre de 20 milliards d'euros, soit le tiers de ce l'UE réclame.

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PARIS - Elu à la tête de la République en marche, Christophe Castaner promet dans le Journal du Dimanche de "retrouver l'âme" du mouvement qui a permis à Emmanuel Macron d'être élu à la tête de l'Etat.

"Ces derniers mois, nous avons commis des erreurs", admet le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement.

"On a désincarné le mouvement, on a donné l'impression d'abandonner les militants. Nous sommes tous passés à autre chose: Emmanuel Macron est devenu président, les personnalités emblématiques sont devenues ministre ou député. Trop de choses ont été laissées de côté", explique-t-il.

Selon lui, LREM "aurait dû être un meilleur relais de l'action gouvernementale" et n'a pas été "assez en soutien" de ses adhérents. "Ma première priorité, c'est donc de retrouver l'ADN du mouvement: ouvert, libre, bienveillant, proche des territoires et utile aux citoyens."

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PARIS - Emmanuel Macron et son Premier ministre, Edouard Philippe, regagnent respectivement quatre et deux points dans un sondage Ifop publié par le Journal du Dimanche.

Sur 1.964 personnes interrogées du 10 au 18 novembre, 46% se disent satisfaites du chef de l'Etat, contre 42% en octobre.

Elles sont 47% à se dire satisfaites du chef du gouvernement au lieu de 49% dans la précédente édition de ce sondage.

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PARIS - Laurent Wauquiez doit aller au bout de sa logique et proposer une alliance des Républicains avec le Front national s'il est sincère dans sa démarche nationaliste et identitaire, a déclaré hier Marine Le Pen.

"Quand j'entends le discours de monsieur Wauquiez aujourd'hui, je me dis : 'S'il est sincère, compte tenu des propos qu'il tient, il devrait aller jusqu'à proposer une alliance'", a déclaré la présidente du parti d'extrême droite lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

Marine Le Pen a estimé que ses positions n'avaient pas évolué ces dernières années mais que Laurent Wauquiez, favori pour prendre la tête des Républicains avec une ligne très à droite, avait "beaucoup changé".

"Il était un européiste convaincu, choisi par Nicolas Sarkozy compte tenu de son positionnement centriste, européiste (....) Il vient nous dire (au FN, NDLR), en quelque sorte: 'Mais en réalité vous aviez raison' sur l'immigration, l'identité, le communautarisme", a-t-elle poursuivi.