Les deux mouvements qui ont caractérisé le marché obligataire dernièrement, à savoir la remontée des taux et la volatilité, devraient sous-tendre l'évolution future de cette classe d'actifs. C'est en tout cas la conviction d'Emmanuel Petit, Directeur de la Gestion Obligataire chez Rothschild & Cie Gestion. Ce dernier estime que les marchés « devraient rester assez volatils à l'horizon des prochains trimestres (la volatilité 'intraday' est de plus en plus forte, des variations de 10 à 20 points de base par séance deviennent désormais fréquentes) » et que la "normalisation" va se poursuivre.

Pour le gérant, la récente baisse des taux autour de zéro a "déréglé les valorisations obligataires jusqu'à conduire les taux en territoire négatif et provoquer la formation d'une bulle". La tendance de fond est donc à la remontée par paliers, non plus dans le sens d'une correction mais en raison de l'amélioration attendue des données macroéconomiques et des anticipations d'inflation en zone euro.