Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a fini en baisse lundi alors que le yen, valeur refuge, se renforçait sur fond d'inquiétudes, modérées, après la victoire du non au référendum italien et la démission du chef de gouvernement Matteo Renzi.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,82% (-151,09 points) à 18.274,99 points. Il avait déjà perdu 0,47% vendredi au lendemain d'un niveau de clôture record pour cette année.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part reculé de 0,75% (-11,02 points) à 1.466,96 points.

La séance a été moyennement active avec un peu plus de 2 milliards de titres échangés sur le premier marché.

Sur le volet des changes, le dollar est tombé à 113,43 yens, contre 114,05 yens vendredi à la fermeture de la place tokyoïte. L'euro déclinait aussi à 119,89 yens, contre 121,85 yens.

La démission de M. Renzi ouvre une période d'incertitude politique en Italie. "Il est probable que l'Italie organise des élections anticipées avant 2018", fin de l'actuelle législature, a commenté pour l'agence Bloomberg News Shoji Hirakawa, analyste à l'institut de recherche Tokai Tokyo.

Ce contexte est propice à "des prises de bénéfices sur le marché japonais qui se trouve techniquement en surchauffe", a-t-il estimé.

Les investisseurs ne paniquaient pas pour autant. "La défaite de Renzi était largement anticipée", a souligné dans une note Craig Erlam, analyste chez Oanda. En outre, "les prochaines étapes sont loin d'être claires, on saura mieux ce que ce vote signifie dans les semaines à venir".

- Les banques dans le rouge -

Premier secteur affecté par les inquiétudes sur l'Italie et son fragile secteur financier, les banques ont trébuché après un mois de novembre en trombe grâce à l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis: Mitsubishi UFJ Financial Group a lâché 2,39% à 708,7 yens et son rival Mizuho 1,55% à 208,3 yens.

Parmi les autres valeurs vedettes, les constructeurs automobiles ont perdu du terrain: Toyota a fléchi de 0,86% à 6.628 yens et Nissan de 0,74% à 1.066 yens.

Panasonic a gagné de son côté 0,16% à 1.206,5 yens après des informations de presse sur un projet d'acquisition de l'équipementier européen ZKW (basé en Autriche), qui fabrique des phares de voitures. La transaction, évaluée à quelque 100 milliards de yens (833 millions d'euros), pourrait être annoncée d'ici à la mi-décembre, selon le quotidien économique Nikkei.

Panasonic, qui s'est détourné ces dernières années de l'électronique grand public, chercherait ainsi à renforcer sa présence dans le secteur de l'automobile, devenu un des piliers de son redressement.

Deux des sociétés qui pèsent le plus dans la cote, le groupe Fast Retailing (connu pour ses vêtements Uniqlo) et le géant des télécoms SoftBank, ont évolué à l'unisson du marché: -2,21% à 39.760 yens pour le premier, -1,13% à 6.802 yens pour le second.

A noter enfin, la nouvelle dégringolade de la société DeNA de gestion de plateformes de jeux pour mobiles et de services en ligne après l'annonce de la suspension de neuf sites internet du fait d'informations erronées relatives à la santé. L'action a abandonné 5,63% à 3.100 yens, signant la plus forte baisse du Nikkei avoir avoir déjà chuté de 6,68% vendredi.

anb/sg