Il passait des jours paisibles derrière les barreaux d'une prison de Floride. En 2007, après plusieurs années d'enquête et de procès, Conrad Black avait été condamné à une forte amende et à 6 ans et demi de prison pour fraude et entrave à la justice.

Et les tentatives répétées de ses défenseurs à l'époque n'y avaient pu rien changer. Quelques années plus tôt, à la tête de Hollinger International, l'homme d'affaires d'origine Canadienne était à la tête d'un véritable empire des médias qui réalisait plus de trois milliards de dollars de chiffre d'affaires et possédait plus de 500 titres de presse au Canada, aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne.

Cette semaine, la Cour Suprême des Etats-Unis a invalidé les condamnations prononcées à son encontre, à l'instar de celles prononcées pour l'ex patron d'Enron, Jeffrey Skilling.

Les avis paraissent toutefois partagés et la polémique pourrait bien à nouveau enfler. Entre ceux, comme le gouvernement Américain, qui verrait d'un mauvais œil cette libération inattendue, dans un contexte de crise financière et de scandale « madoffien » récent, et les avocats de Conrad Black qui vont tout faire pour libérer leur riche client, la bataille risque d'être mouvementée.

Une nouvelle affaire à suivre.