Moins d’une semaine après la présentation de résultats trimestriels préliminaires marqués par une importante dépréciation liée à son acquisition de Vonage, Ericsson a prévenu que l’incertitude pesant sur son activité de réseaux mobiles devrait persister en 2024. En Bourse, l’action de l’équipementier télécoms suédois chute de 7,69% à 49,785 couronnes suédoises, entraînant Nokia (-3,23% à 3,28 euros) avec lui. « Compte tenu de l'incertitude actuelle, nous ne donnerons pas de prévisions au-delà du quatrième trimestre 2023 », a averti le PDG, Börje Ekholm.

" Ericsson a supprimé ses prévisions antérieures d'atteindre le bas de sa fourchette d'objectifs de 15-18% de marge d'Ebita en 2024 (consensus de 11%), mais espère toujours l'atteindre à long terme sous réserve d'une reprise du mix du marché ", souligne UBS.

" Nous nous concentrons sur ce que nous pouvons contrôler, y compris la réduction des coûts " a déclaré Börje Ekholm. Ericsson prévoit désormais 12 milliards de couronnes suédoises d'économies en rythme annuel d'ici la fin de l'année, soit 1 milliard de plus que précédemment.

Pour le quatrième trimestre, le groupe technologique table sur une marge d'Ebita hors charges de restructuration d'environ 10%. Elle est ressortie à 7,3% au troisième contre 11,3% un an plus tôt.

Comme annoncé jeudi dernier, l'équipementier télécoms suédois a enregistré une dépréciation - sans impact sur sa trésorerie - de 32 milliards de couronnes suédoises (2,77 milliards d'euros) au troisième trimestre. Le concurrent de Nokia avait déboursé 6,2 milliards de dollars pour s'emparer de la société américaine spécialisée dans les solutions de communication pour les entreprises via le cloud.

" Cette dépréciation est la conséquence de la chute importante de la capitalisation boursière des concurrents cotés de Vonage, de l'augmentation des taux d'intérêt et du ralentissement général des principaux marchés de Vonage " , a expliqué Ericsson.

Conséquence de cette déprécation, Ericsson a essuyé une perte nette de 30,5 milliards de couronnes suédoises entre juillet et août contre un bénéfice net de 5,4 milliards, un an plus tôt. Déjà publiées, les ventes du groupe ont reculé de 5% à 64,5 milliards de couronnes. Elles ont reculé de 10% en données comparables. Les ventes organiques de la division réseaux ont baissé de 60% en Amérique du Nord en glissement annuel, les opérateurs ayant réduit leurs dépenses d'investissement et ajusté leurs stocks.