ZURICH (Reuters) - UBS a nommé la dirigeante financière australienne Gail Kelly à son conseil d'administration, a annoncé la banque suisse vendredi, soulignant son expérience en matière de fusions bancaires.

Cette nomination pourrait s'avérer utile pour UBS, en plein processus d'intégration de Credit Suisse après son rachat l'an dernier, et pourrait également soutenir ses plans de croissance dans la région Asie-Pacifique.

Gail Kelly, qui a été conseillère mondiale senior d'UBS de 2016 à 2023, était auparavant directrice générale de la St George Bank et de la Westpac Bank Corporation en Australie.

Au cours de son mandat, elle a piloté la fusion des deux banques en 2008, la plus grande fusion de services financiers en Australie, a rappelé UBS. "Gail est l'une des voix les plus influentes du secteur financier de la région Asie-Pacifique et une leader reconnue. Elle jouit d'une réputation exceptionnelle et est reconnue comme une excellente directrice générale de banque qui a réussi une fusion", a déclaré Colm Kelleher, président du conseil d'administration d'UBS, dans un communiqué.

Son expérience en matière de fusion pourrait aider UBS, qui a achevé le rachat d'urgence du Credit Suisse en juin, à intégrer les deux banques et piloter l'organisation d'un géant bancaire qui supervise désormais plus de 5.000 milliards de dollars (4.561 milliards d'euros) d'actifs.

USB s'efforce de se remettre de l'exode des clients de Credit Suisse, tout en combinant les effectifs et les cultures des deux entreprises. Des suppressions d'emplois, dont 3.000 pour la Suisse, sont prévues.

La nomination de Gail Kelly est le dernier changement en date chez UBS, où l'investisseur activiste Cevian a pris une participation de 1,3% en décembre. Cevian a déclaré à l'époque qu'il ne cherchait pas à obtenir un siège au conseil d'administration, et Gail Kelly n'est pas liée à Cevian.

UBS a également annoncé vendredi que son administrateur le plus ancien, Dieter Wemmer, avait décidé de se retirer après huit ans au sein du conseil d'administration.

(Reportage John Revill; version française Stéphanie Hamel, édité par Blandine Hénault)