Le document judiciaire cité par Lusa, daté du 19 décembre, indique que les autorités disposent de preuves de détournements de fonds et de blanchiment d'argent présumés et qu'elles ont ordonné la saisie de l'argent que dos Santos détient dans "toutes les institutions bancaires".

La saisie comprend également toutes les actions de dos Santos dans la société angolaise Embalvidro, ainsi que 100% des actions dans la société de télécommunications capverdienne Unitel T+ et Unitel STP à Sao Tomé e Principe, selon Lusa.

Un total de 70% de ses parts dans les sociétés de télécommunications mozambicaines MStar et Upstar Comunicacoes devrait également être saisi, selon Lusa.

Dos Santos fait face à des accusations de corruption depuis des années. En 2019, la Cour suprême d'Angola a ordonné la saisie de ses biens pour avoir prétendument dirigé des fonds publics vers des entreprises dans lesquelles elle détenait des participations pendant la présidence de son père, notamment le géant pétrolier Sonangol.

Le père de Dos Santos, Jose Eduardo dos Santos, est décédé en juillet. Il a dirigé l'Angola pendant près de quatre décennies, jusqu'en 2017.

Un porte-parole de Dos Santos n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

Elle a nié à plusieurs reprises tout acte répréhensible et a déclaré à CNN Portugal en novembre que les tribunaux en Angola n'étaient "pas indépendants" et que les juges y étaient "utilisés pour satisfaire un agenda politique".

L'ordre intervient après que l'agence mondiale de police Interpol ait émis une notice rouge pour dos Santos le mois dernier, demandant aux autorités policières mondiales de la localiser et de l'arrêter provisoirement.